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La vie en Suède

Tack Tack !

Merci la Suède ! Ce n’est pas sans une émotion toute particulière que je prends une dernière fois mon clavier pour vous conter mes derniers instants en Scandinavie. La date de départ déjà connue à l’avance, prit hélas tout son sens lorsque mon réveil me fit bondir de mon lit, pour m’avertir que mes bagages devaient être pliées et mes affaires bien rangées.

Mais revenons un instant quelques jours auparavant.

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La coupe du monde avait commencé et était retransmise sans interruption au restaurant/fast-food d’à côté de chez moi. Bien que cela apportait un brin de convivialité et d’animation dans ces jours creux, ce n’était pas suffisant pour détourner mon attention du pays dans lequel je venais de passer 10 mois et que j’allais justement quitter.
Les nuits n’en finissaient pas de raccourcir pour laisser place à 19h de clarté (comme en témoigne la photo ci-dessus, prise aux alentours de minuit) et tout autant de bonheur.

Je passe par la plage de Lappis pour m’offrir l’image d’un jour qui ne se termine pas, en compagnie d’autres français qui eux restent encore un peu mais qui me déshabituent déjà au langage suédois et touristique.

Pour prendre avec moi encore quelques images, je passe une dernière fois à Ostermalmstorg, retourner dans les mêmes rues, les mêmes boutiques. Je ne me suis pas lassé de ces 10 mois et j’en aurais volontiers accueilli quelques uns supplémentaires. Je repasse par Stureplan (la croisée de deux artères principales de la ville où fleurisse les blondes et les commerces de bouche) pour rejoindre un petit café que j’affectionnais, l’Italiano (qui je vous le concède n’a rien de suédois, à part sa clientèle).

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Le lendemain, ma lourde valise m’emmène main dans la main à l’arrêt de bus pour quitter le campus. Il est tôt et la ville somnole encore, je pars à la même heure que les travailleurs motivés pour rejoindre la France que j’ai quitté.

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La France m’accueille comme il se doit après 10 mois d’absence, mais au son de la voix, je me retourne près à demander aux passants « Ah vous aussi vous êtes français ? ». Je me sens plus proches des touristes du tramway qui parlent anglais que P. ou A. qui parlent de leur dernière soirée à la boite de nuit d’à côté. Comprendre ce que raconte les autres n’est finalement pas si avantageux, on est forcé d’écouter ce qu’on ne veut pas entendre et la bulle du touriste s’en retrouve éclatée.

Il ne reste plus qu’à choisir la direction du prochain départ et surtout de garder en tête les milliers d’images qui ont composé ce tableau suédois, avec autant de nuances et de contrastes que ne l’aurait fait n’importe quel artiste. Je peux dire au revoir à la Suède qui fut un hôte merveilleux en espérant avoir été un convive à la hauteur.

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A l’orée du bois jusqu’au bout de la nuit et le Nymble en couleurs

Je bats d’une traite le titre le plus long de ce blog !  Si je parle de l’orée du bois c’est bien pour une raison et comme au tout début de l’année, ce jeudi, a eu lieu une ré-édition de la Lappis Beach Party. Enfin « beach », pas tout à fait. L’évènement eu une telle ampleur que les organisateurs durent déplacer l’endroit de la fête, à quelques centaines de mètres de là, à l’orée d’un bois.

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Comme dans la clairière d’un petit village gaulois, cette nuit là, des centaines de jeunes vinrent traverser les champs afin de rejoindre les décibels. Ce cadre imposé libéra les esprits et cette percée boisée bien calme au demeurant, se transforma en une cage sonore devenant ainsi le récipient de tous les rires, les maux de têtes, les gueules de bois, et les « pourquoi-je-ne-dormirais-pas-dans-l’herbe? ».  La musique était saccadée et en tout point inconfortable. Mais quand on a 20 ans, on perd ses oreilles, pour ne garder que ses yeux et ses jambes, qui demeurent nos dernières armes pour survivre dans cette jungle humaine.
Comme le veut la saison, le soleil est en grande forme, ou plutôt la luminosité. Alors que le jour commence à se lever, les gens rebroussent chemin dans les hautes herbes et se décident à retrouver la route qui les mènera le plus rapidement à leur lit.

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Lorsque l’on est sur le point de partir, on ne redoute qu’une seule chose : la fois où l’on pensera « cette fois-ci c’est la dernière soirée ». Je ne sais pas si quand j’ai pris le métro direction Tekniska Högskolan je m’étais fait à cette idée, et entre nous, je préférais ne pas y penser. A la sortie du métro, il n’y a qu’une seule façon d’être certain de la route à prendre: aller dans le sens des blondes.

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Le Nymble est une boite de nuit universitaire toute en couleur. En parcourant ses 6 pistes de danse, on traverse les néons et les spots colorés qui ravivent les visages et enchantent le teint. Chaque piste recèle sa musique et son ambiance, même si l’on ne passe pas du Jazz manouche au tango argentin, il y en a pour tous les goûts.

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On se balade dans les couloirs et on traverse les foules venues nombreuses ce soir, ils ont peut être raison, « c’est la dernière ». Les suédoises même après dix mois, restent étonnamment séduisantes. Les heures défilent mais nous tenons bon pour grappiller chaque instant et la savourer d’avantage.
Que va-t-il se passer cette dernière semaine ? Le calendrier des évènements est bien creux, il nous reste les barbecues, la plage, pourquoi pas.
Comme la nuit dernière, le jour refait son apparition à des heures pas possibles, mais nous ne sommes pas très loin, c’est facile de rentrer à la maison.

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12h de marathon festif et virée à Vaxholm

Je vois déjà ceux du fond de la salle froncer les sourcils et penser tout haut « Mais qu’est-ce qu’ils font en Suède ? Ils ne travaillent donc jamais ? ». Rassurez-vous, je vais bien à l’université depuis le début de l’année, je n’ai loupé aucun cours, mais simplement comprenez que parler d’amphi et de powerpoint n’est peut être pas la raison première du pourquoi vous lisez ce blog.

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Alors qu’est-ce que donc que ce marathon festif ?

Comme vous le savez la fin de l’année scolaire est proche. C’est même le cas pour tout le monde. Ainsi, le Bojan, que vous connaissez bien (mais si vous savez, le bar étudiant juste à côté du métro Universitetet), organisait en ce samedi 31 mai, une grande soirée de 15h à 3h du matin. Tout avait été soigneusement préparé: les barrières reculées, des toilettes de festival avaient été installées (au fond à droite sur la photo), un camion de nourriture exquise et un stand de spiritueux exquis trônaient dans l’herbe. Surtout n’oublions pas d’ajouter à tout ça, une flopée de jeunes hommes et de jeunes femmes qui ont envie de faire la fête. On mélange le tout et on obtient un délicieux endroit où il fait bon d’oublier, pour quelques heures, que la fin de cette merveilleuse année se précise.

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La fête bâtait son plein, plusieurs centaines de personnes circulaient au dehors, alternant entre le camion-nourriture, le château gonflable, un petit shot, la tente dressée au fond, où se mêlaient fumée artificiel, éclairs du stroboscope et rires à gogo. Dans une danse parfaitement organisée, tout le monde trouvait sa place et venait surfer sur cette vague d’énergie présente au dessus de la tête de chacun.

Quand je prends le chemin du retour, il n’est pas très tard et la rosée scandinave vient danser elle aussi sur les plaines du campus, humide et fraîche, elle grelotte sous les réverbères.

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Le lendemain, bien reposé, je quitte pour la première fois Stockholm en direction de Vaxholm. Alors contrairement à la flèche sur la carte, je n’y suis pas allé à vol d’oiseau avec mon hélicoptère. Il faut prendre un bus depuis chez moi et 40 minutes plus tard on y est !

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A l’arrivée, une jolie ville avec son petit port, ses restaurants le long des quais, ses marchands de glace. On se ballade dans un quartier résidentiel où de véritables maisons suédoises arborent les allées, variant les couleurs du blanc au rouge foncé, c’est charmant et bien dépaysant des grands boulevards de la capitale !

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Nos ventres affamés nous amènent tout droit dans un restaurant en libre service, à la vue dégagée sur la baie. La table de l’entrée regorge de pâtisseries qui ne demandent qu’à être mangé et poussé par mon insatiable appétit je ne manque pas de commander en « accompagnement » de ces amuses-bouche, un joli plat suédois, avec bien entendu des pommes de terre et du saumon.

Le repas ayant fait son chemin, il est alors tout naturel de faire quelques pas pour aller s’étendre comme des baleines échouées sur une plage non loin de là. Les rayons du soleil nous réchauffent et cette balade express se terminera par une glace double boules stracciatella/melon, merci et à bientôt !

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¡ Vamos a la playa !

Ca y est ! En l’espace d’une semaine je me suis téléporté à Cancún, quelques palmiers en moins, mais sinon tout y est. Le sable, la chaleur, les maillots de bain, les enfants qui crient partout, l’odeur des barbecues, les maillots de bain, les coups de soleil, la crème qui sent bizarre. Tout !

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Le matin, on se dépêche de partir en cours, on fait nos travaux et vite on revient au campus. J’attrape mon maillot, une bouteille d’eau (toujours bien boire lorsque l’on est au soleil !) et c’est parti. A quelques centaines de mètres de chez moi, c’est la plage de Lappis. J’ai surement du vous en parler il y a quelques mois, mais il ne devait probablement pas faire les mêmes températures.

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Comme les seules habitations proches de cette plage sont celles du campus, on retrouve souvent les mêmes têtes. Mais ce n’est pas pour déplaire, chacun apporte ses affaires, sa salade de l’été (vous savez celle que les filles ont pris soin de découper de leur magazine, parce qu’il fallait bien perdre ce dernier kilo qui les complexait tant et tant), ses lunettes de soleil et sa serviette. Il y en a qui bronzent, d’autres qui dorment, et parfois, des courageux qui se baignent. J’en fais d’ailleurs parti !

Je ne vous cache pas que l’eau est d’un froid extrême, et même dans mes moments de grande bravoure, elle me fait remettre les pieds sur le sable très rapidement.

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J’ai aussi fait comme tout le monde, je me suis fait ma petite salade, tomates-mozza-feta-avocat, je me dore et dors sur la plage. C’est exquis ! Et comme pour me rappeler mes nostalgiques vacances en Bretagne, j’ai décidé de reprendre une activité qui m’animait beaucoup étant jeune (je suis vieux ça veut dire ?), creuser des trous. Armés de gobelet en plastique, on creuse près du bord, on atteint l’eau et tous les enfants de la plage s’agglutinent comme les abeilles au miel, autour de notre trou. Ils essayent de nous parler suédois, mais sans même comprendre ce qu’ils disent, on se rend compte qu’ils sont tous très contents de nous aider dans notre dure labeur. C’est donc 6 petites têtes blondes (qui d’ailleurs ne se gênent pas de se promener dans leur tenu d’Adam) qui nous déversent des litres et des litres d’eau ramenés de la mer, pour refaire, à quelques mètres du bord, un petit bassin. Comme on dit quand on est petit :

On aura qu’à dire que c’est comme une grande piscine !

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En mai, Stockholm te plait

Que de nouvelles découvertes pendant cette semaine ! Stockholm avait sorti sa plus belle robe d’été, celle qui vous met de bonne humeur, avec une température tiède et douce, un soleil qui rayonne pendant plus de 17h consécutives et une ville toujours aussi agréable. Tout était convenablement bien réuni pour démarrer une belle semaine.

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Pour la toute première fois je me suis rendu en bateau depuis les quais d’Ostermalmstorg jusqu’à Djurgården. Cette île je vous le rappelle, abrite de merveilleux endroits, on y trouve le Vasa Museet, Skansen, le musée d’ABBA, etc. C’est donc sur cette frégate tout à fait docile qu’en un quart d’heure nous voilà déjà de l’autre côté. Pour mes visiteurs, c’est l’occasion de remettre les pieds au musée Vasa, ce vieux galion vieux de presque 400 ans qui n’avait pu parcourir qu’à peine un mille marin avant de s’échouer dans la baie de Stockholm. Ce qui est bien avec les musées de la ville, c’est qu’il y a toujours à la fin un petit restaurant pour permettre aux ventres creux de reprendre des forces et de continuer la ballade (souvenez-vous Millesgården c’était pareil !).

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Nous rembarquons, direction Gamla Stan, toujours à dos de ferry, les baies vitrées, le soleil qui nous réchauffe et on pose le pied de l’autre côté de la mer. Ce quartier historique est bien entendu incontournable pour quiconque souhaite se rendre en terres scandinaves, nous arborons les rues pavées remplies de touristes parfois égaré(e)s.

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Même si c’est un panorama que je connais déjà, je ne résiste pas de retourner me percher en haut de cette grue-tour à Slussen. De là-haut on y voit tout ces cortèges de blondes défiler et trottiner dans tous les sens. Puis, au lieu du métro, prenez le bus. Vous verrez, depuis Slussen c’est tout de même plus instructif que les murs opaques du métro qui cache la réalité de la ville, et si vous souhaitez foncez sur Ostermalmstorg, c’est le numéro 2.

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Ce matin-là, on s’envoie dans le palais royal pour une triple visite. Les salons royaux que Barack Obama a foulé, les bijoux et couronnes portés par les princes et les princesses de Suède, des plafonds peints, Wahoo!
Encore une première, la relève de la garde royale vient fanfaronner devant nous, dans la grande cours face au palais royal. Tout y est, les gardes royaux, l’orchestre (cuivre, trompette, tambourin…), l’ambiance, les touristes, et tous les yeux rivés sur ces playmobiles en uniformes qui marchent en cadence et instrumentent en rythme. Impressionnant de précision et de discipline.

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Le musée d’ABBA est sans doute l’exemple parfait d’un vrai ensemble aménagé autour du groupe de musique suédois le plus mythique de tous les temps. Mamma Mia, Dancing Queen et Waterloo, nous renvoient les tympans dans les années 70 et nous font vivre un peu de la vie et carrière de ces musiciens aux tenues extravagantes.

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Véritable musée interactif, on danse par ici, on chante par-là, une multitude de jeux sont disponibles pour les visiteurs et re-visionnages sur internet, attention aux casseroles !

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Swedish House Mafia n’est pas le nom de la mafia locale, mais bien le nom d’un groupe de musique. A la vu de leur popularité, des milliers de personnes s’étaient rendues à ce concert en plein air donné dans le jardin de Kungsträdgården. Une euphorie comme jamais qui faisait trembler le sol d’un même pied. Le petit homme tout là-bas derrière ces platines faisait vibrer ces platines et les suédois vibraient avec lui. Les mains en l’air et l’iPhone aux aguets, chacun espère attraper une bribe de l’énergie qui circule. L’événement a une telle ampleur qu’il est encadré par un hélicoptère qui retransmet en direct sur l’écran géant, l’amas de foule agglutiné à ces fréquences électroniques.

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Dans un cadre plus calme, retour au matin sur les terres de Zinkensdamm. En haut d’une colline, un nouveau point de vue sur Stockholm, plus aéré que celui de la tour de Slussen, avec la mer au premier plan et les maisons colorées posées sur l’image.

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On met les voiles sur Riga !

La première croisière qui nous avait menés à Turku (enfin pas tout à fait puisque nous n’avions pas débarqué) nous a donné envie de réitérer l’expérience. Cette fois-ci direction Riga.

Les illustrations d’urgence sont toujours aussi mignonnes.

Riga (prononcé [ʁi.ga] ; en letton Rīga [riː.ga], est la capitale de la Lettonie. Construite sur la mer Baltique au fond du golfe de Riga, dans lequel se jette la Daugava, c’est un centre industriel, commercial, culturel et financier majeur de la région de Vidzeme.

Vous comprenez bien que pour avoir dans une même phrase les mots industriel et culturel, le mélange risque d’être surprenant.

Allons bon, nous partons à 17h le vendredi et revenons 2 jours plus tard avec un passage éclair en terre de Lettonie. La destination n’étant pas la même, on ressent nettement une présence plus russe comparée à la dernière fois. Ça ne rigole pas beaucoup, et l’amabilité se perd légèrement. La côté un peu bourru et bourré nous fait dire que en choisissant pour destination la Suède, on a fait le bon choix.

Sinon, toutes les activités sont là, pour remplacer le duo de chanteurs de la fois dernière, ce sont des italiens venus nous faire chanter et danser qui s’envoient dans de nombreux tubes, du doux à l’électrique en passant par des slows et de rocks d’Elvis Presley. La croisière ressemblait sensiblement à la précédente, mais cette fois-ci nous avions deux nuits dans la même cabine. Et oui, une fois arrivée le Samedi matin à Riga, nous partions pour 6h de « visites ».
Comprenons-nous bien. En 6h, on ne découvre pas grand chose d’une ville. Nous ne parcourons aucun musée car nous préférons nous balader au travers des rues de la vieille ville, pour s’en imprégner le plus possible et sentir cette atmosphère encore proche d’une capitale enfant de l’URSS.
Les bâtiments sont froids mais marqués d’histoire, il n’y a pas d’hésitation pour mettre à côté d’un immeuble abandonné, une fraîche affiche.

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Un nombre étonnant de caméras (presque inquiétant), règnent dans la ville. A chaque coin de rue et aux portes de chaque bâtiment. Bizarre !

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La vieille ville ressemble à une vieille ville nordique, enfin à celle qu’on connait à Stockholm. Peu de monde dans les rues, ce n’est pas aussi peuplé et touristé qu’à Gamla Stan ! Quand même, certains bâtiments peuvent encore se vanter d’avoir garder une architecture authentique, ce qui redonnera un peu de ton chaleureux à la ville recouverte ce jour-là de nuages très gris.

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 Nous n’avons pas eu le temps d’échanger avec d’éventuels autochtones, mais il est sur que la mentalité en l’espace de ces quelques centaines de kilomètres marins, a bien changé.  Les commerçants semblent tout de même moins enclin à discuter pour discuter, on se tait !
Mon poulet de midi, fourré aux champignons était goûteux et la prestation réussie, bon point pour ça.

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Puis retour au bateau après ces quelques heures d’escapades, le coucher de soleil vient embrasser l’horizon et le bateau remet pleine vapeur en direction de Stockholm. Comme la dernière fois, je vous laisse en compagnie du montage de la croisière (fait maison!).

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Bacheliers, Skansen et Millesgården

Quand je parcours mon dossier photos je mets toujours un certain temps à décider laquelle sera l’heureuse élue pour venir trôner à la première place de l’article. Tant que je n’ai pas choisi, je continue d’écrire le premier paragraphe. Un paysage ou un détail ? Allez, commençons par de jeunes éclats suédois pour donner à ces lignes de l’énergie et du sourire.

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Celles-ci nous amènent donc directement à la première cause de cet article. En début de semaine, tous les futurs étudiants étaient vêtus de ce couvre-chef marin brodé à leur nom pour annoncer au monde que désormais ils avançaient d’un cran, scolairement parlant. Des centaines de chapeaux déambulaient sur medis (la grande place au sud de Slussen) pour aller s’entasser sur les terrasses des bars, qui occuperont tous leur samedis après-midi des 5 prochaines années.

Medborgarplatsen
Medborgarplatsen, Slussen

Pour les plus marins d’entre vous, sachez qu’il est possible de dormir sur un hôtel-navire en plein Gamla Stan. L’Anedin vous accueille dans le cadre d’un bateau construit en 1953, toute l’authenticité a été conservée, les secousses en moins ! Certaines cabines donnent sur Gamla Stan, et d’autres regardent le rivage. Seul le petit dej peut être consommé sur place, mais avec un tel quartier sous la main, difficile de rester à bord sans vouloir s’aventurer dans les rues pavées de la vieille ville.

Anedin hostel

Je fais un rapide bon dans l’un des musées que je n’avais pas encore coché sur ma liste : le Nordiska museet. Il retranscrit l’histoire de la Suède au travers de sa culture, ses objets (allant de la broderie à la chaise IKEA), son architecture et ses coutumes. C’est un musée très « musée ». Il ne fait aucun doute sur sa véracité ou sa pertinence mais manque d’interactivité et de sang neuf.
Si l’on continue sur les visites, je conseille sans plus attendre la visite de Millesgården. Outre l’exposition temporaire de Man Ray qui tente sur quelques mètres carrés de raconter son oeuvre (l’espace étant assez réduit, on manque de liant entre chaque oeuvre), une fois à l’extérieur et dans le jardin à proprement dit on découvre les sculptures en bronze les plus connues de la péninsule scandinave. La main de dieu projette ce petit homme fasse au ciel de son créateur et il semble bien désemparé de savoir qu’il est descendu de là-haut.

Millesgarden

Je n’avais pas non plus pris le temps de grimper en haut de la tour de Slussen pour saisir le panoramique qui nous est offert. Certes ce n’est pas aussi haut que la tour Eiffel, mais Stockholm n’étant pas parsemé de buildings ni de gratte-ciel, c’est ici que l’on peut prendre un peu de hauteur sur la ville. La météo n’était pas grandiose mais la lumière était assez présente rendre une belle couleur sur les façades des immeubles suédois.

Slussen tower

Enfin, dernière balade culturelle, Skansen. C’est un parc-musée en plein air qui retient dans ses grilles de vraies reconstitutions de la vie historique suédoise. Dans ces huttes ou ces cabanons, on dit bonjour aux figurants qui endossent le temps de leur retraite un costume d’époque pour faire revivre un moment d’histoire « comme si on y était ». L’imprimeur qui raconte comment nous sommes passés des presses à caractères au imprimantes HP multi-cartouches-multi-couleurs, cette madame nous montre que le vanish oxi action n’a qu’a bien se tenir face à de l’eau chaude et un peu de cendre, c’est la lessive d’autrefois.
Pour les plus petits, le parc regorge d’animaux et de grosses bébêtes en tout genre, du plus mignon au plus imposant.

Ours skansen Figurante skansen

Pour vous mettre en appétit, je vous laisse en compagnie des pâtisseries suédoises que l’on croise souvent dans les boulangeries de la ville quand on sait où chercher !

patisseries suédoises

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Kulturnatt à Stockholm

Oups ! Je vous avoue avoir manqué à ma tâche en oubliant d’écrire hier soir. Tout va bien je me rattrape aujourd’hui.

Le soleil n’est pas encore parti (et ne devrait pas avant quelques temps), je profite tous les jours des magnifiques tableaux dorés que cette lumière nous offre. Les suédois étendent leur corps à demi nu sur les pelouses des jardins et font tout à l’extérieur. Ils mangent, ils lisent. Autour de l’université des dizaines de cerisiers japonais sont en fleur, ce qui rajoute un peu de couleurs au milieu de ce nuancier vert-bleu-blond (pelouse-ciel-habitants).

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En ce samedi donc, c’était la nuit de la culture à Stockholm (Kulturnatt). D’Est en Ouest et du Nord au Sud, la carte de la ville est parsemée de petits points qui indiquent les musées ouverts et les activités proposées (plus de 400 au total !). Je décide arbitrairement de commencer par le NobelMuseet à Gamla Stan. Il était indiqué sur la brochure qu’une performance musicale allait s’y dérouler. De jeunes étudiants en école de musique interprétèrent quelques morceaux, inconnus de tous, mais qui avaient certainement dû remporter un prix récemment.  L’ensemble était intéressant mais un peu décousu.

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Comme il y avait visiblement peu de choses à faire dans ce musée du prix Nobel (à part peut être compter toutes les petites affichettes correspondant chacune à un prix Nobel et évoluant juste au dessus de nos têtes), je m’extirpe pour trouver une nouvelle demeure. Un peu plus loin dans Gamla Stan, je repère une antre qui abrite une quinzaine de personnes agglutinées dans une pièce au plafond bas, apparemment pour la dédicace d’un auteur pour son livre. Ne connaissant ni l’auteur ni le livre, mon palais croise avec joie les petits amuses bouches posés sur la table, mais les gens me regardent bizarrement… fuyons !

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Enfin, je rejoins un autre endroit proche de T-Centralen qui nous offre la Victoire de Samothrace avec quelques copains grecs à côté.

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Pour donner à la ville un goût plus authentique, on voit circuler dans les rues de vieux briscards de la route et des rails. En bois ou avec des formes plus ‘sixties’ c’est tout à fait charmant.

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Cette « nuit » (qui en réalité ne finira pas dans une des activités nocturnes proposées ce jour là, mais dans le bar juste à coté de chez moi, vous savez, le Bojan) de culture n’était peut être la plus enrichissante intellectuellement (étais-je vraiment sorti pour ça ?) mais mon appareil a gardé plein de souvenirs que je vous laisse découvrir dans la galerie.

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La croisière s’amuse à Turku

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La semaine avait très bien débuté avec un joli soleil suédois faisant chanter les oiseaux et donnant envie de sortir prendre l’air. Avec les beaux jours qui continuent à Lappis, il n’est plus question d’hésiter une seule seconde pour partir prendre ses couverts, quelques saucisses et de quoi faire un bon barbecue. Le look des suédois/suédoises ne changent pas, et la star des chaussures reste la converse à tout heure et en tout temps.

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Hop, je prends le métro, je change à T-Centralen, m’arrête Kista, je m’assois, écoute religieusement le savoir qui nous est transmis et puis je vais griller au soleil, comme les autres étudiants. Le ciel retombe dans ses humeurs grises, mais cela ne m’empêche pas d’aller me balader dans les endroits où je n’étais pas encore aller. Je passe devant la bibliothèque de Stockholm, un Hard Rock Café, et puis je pense à cette fin de semaine. Et oui, nous avons décidé de mettre les voiles (ou du moins les turbines) en direction de Turku pour une nuit-croisière dans un bateau de 210 mètres !

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On réserve sans plus attendre, cabine classe E (le site précise que ces cabines sont situées très proches de la boite nuit et que des nuisances sonores sont à prévoir…). Je ne suis jamais monté sur un aussi gros bateau pendant aussi longtemps (enfin ce ne sont que 24h me direz-vous). Le hall d’accueil est bondé et tous les gens attendent leur bagage à la main pour certains, le sourire est accroché à de nombreux visages et tout le monde se presse pour s’engouffrer dans l’embarcation.

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Installés confortablement dans nos cabines, nous partons sans plus attendre nous perdre dans les dédales du navire, explorer les moindres environs. Un super-marché ambulant qui vend comme dans les aéroports, alcools et parfums détaxés trouve sa place sur l’un des ponts, quelques achats et on continue. Nous quittons les côtes suédoises et le navire file tout droit (et glisse admirablement sur l’eau) sur la mer Baltique. Le jour s’éteint et la nuit s’éveille.

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Piano bar, bar tout court, salle de concert, suédoises à talons, tout est fait pour que l’on s’y sente bien. Les gens courent de partout, se perdent dans les étages, mais nous arrivons sans problème à retrouver notre cabine. En revanche, ils avaient bel et bien raison sur les nuisances sonores, les vibrations de la boite de nuit faisait secouer la cabine comme l’intérieur d’une maracas, c’était très agité. Ce samedi soir, la sélection des artistes et DJ était très bonne et nous furent envoyé la tête dans les étoiles à 20 nœuds à l’heure tout droit dans cette jolie ambiance.

Pour garder un souvenir plus animé et vivant de ces 24h joyeuses, la vidéo de la croisière (montage fait maison!),

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L’homme à la rose

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Si vous suivez un peu les billets de ce blog, vous avez du finir par comprendre que je passe le plus clair de mon temps entre, l’université, le métro, et ma chambre (et puis quelques fois les couloirs de corridor quand il y a des soirées, ou alors les rues de Ostermalstorg quand je veux croiser les blondes fringuées chic). Alors forcément, lors du tirage des photos ça se ressent quelque peu.
Je ne connais pas le monsieur, mais l’histoire de sa rose m’intriguait. Allait-il tout droit la porter à sa copine ? Ou alors, et si l’on est plus machiavélique, il pouvait être surement en train d’envoyer un message à sa copine, lui disant qu’il rentrerait du boulot un peu tard et qu’il ne fallait surtout pas l’attendre, pour que pendant ce temps, il puisse rejoindre, une rose à la main, sa maîtresse qui commençait à s’impatienter.
Peut être que sa maîtresse est une femme plus âgée que lui. Alors comme il sait que les femmes après un certain âge ne se font plus autant draguer que lorsqu’elles avaient 20 ans, il joue la carte de l’homme charmant à la rose. Finalement, on ne saura jamais.

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L’université de Stockholm m’a chargé de travaux pour cette semaine et j’ai cru n’en jamais voir la fin. Il y a de nouvelles journées qui ont deux fois deux heures le même cours, ce qui ne fait « que » 4 heures, mais en réalité, toute la journée est monopolisée dans les transports, le temps de manger, etc. Ces petites journées qui devaient vite se terminer, deviennent interminables !

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Avec les nouvelles journées qui s’allongent, il n’est pas rare de voir, allongée dans le ciel, cette pleine lune. Elle est juste posée là au dessus de ma fenêtre.
Quitte à parler du ciel, autant continuer sur la météo. En avril à Stockholm, il ne fait pas froid, je ne suis pas toujours obligé de sortir avec mon écharpe et puis j’ai toujours au fond de la doublure de ma veste, ma paire de lunettes de soleil.
D’ailleurs les suédois, tellement peu habitués aux rayons du soleil, se précipitent allègrement chez le marchand de glace dès que la température dépasse les 10 degrés, c’est vrai; quelle canicule !

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