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La vie en Suède

Tack Tack !

Merci la Suède ! Ce n’est pas sans une émotion toute particulière que je prends une dernière fois mon clavier pour vous conter mes derniers instants en Scandinavie. La date de départ déjà connue à l’avance, prit hélas tout son sens lorsque mon réveil me fit bondir de mon lit, pour m’avertir que mes bagages devaient être pliées et mes affaires bien rangées.

Mais revenons un instant quelques jours auparavant.

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La coupe du monde avait commencé et était retransmise sans interruption au restaurant/fast-food d’à côté de chez moi. Bien que cela apportait un brin de convivialité et d’animation dans ces jours creux, ce n’était pas suffisant pour détourner mon attention du pays dans lequel je venais de passer 10 mois et que j’allais justement quitter.
Les nuits n’en finissaient pas de raccourcir pour laisser place à 19h de clarté (comme en témoigne la photo ci-dessus, prise aux alentours de minuit) et tout autant de bonheur.

Je passe par la plage de Lappis pour m’offrir l’image d’un jour qui ne se termine pas, en compagnie d’autres français qui eux restent encore un peu mais qui me déshabituent déjà au langage suédois et touristique.

Pour prendre avec moi encore quelques images, je passe une dernière fois à Ostermalmstorg, retourner dans les mêmes rues, les mêmes boutiques. Je ne me suis pas lassé de ces 10 mois et j’en aurais volontiers accueilli quelques uns supplémentaires. Je repasse par Stureplan (la croisée de deux artères principales de la ville où fleurisse les blondes et les commerces de bouche) pour rejoindre un petit café que j’affectionnais, l’Italiano (qui je vous le concède n’a rien de suédois, à part sa clientèle).

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Le lendemain, ma lourde valise m’emmène main dans la main à l’arrêt de bus pour quitter le campus. Il est tôt et la ville somnole encore, je pars à la même heure que les travailleurs motivés pour rejoindre la France que j’ai quitté.

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La France m’accueille comme il se doit après 10 mois d’absence, mais au son de la voix, je me retourne près à demander aux passants « Ah vous aussi vous êtes français ? ». Je me sens plus proches des touristes du tramway qui parlent anglais que P. ou A. qui parlent de leur dernière soirée à la boite de nuit d’à côté. Comprendre ce que raconte les autres n’est finalement pas si avantageux, on est forcé d’écouter ce qu’on ne veut pas entendre et la bulle du touriste s’en retrouve éclatée.

Il ne reste plus qu’à choisir la direction du prochain départ et surtout de garder en tête les milliers d’images qui ont composé ce tableau suédois, avec autant de nuances et de contrastes que ne l’aurait fait n’importe quel artiste. Je peux dire au revoir à la Suède qui fut un hôte merveilleux en espérant avoir été un convive à la hauteur.

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A l’orée du bois jusqu’au bout de la nuit et le Nymble en couleurs

Je bats d’une traite le titre le plus long de ce blog !  Si je parle de l’orée du bois c’est bien pour une raison et comme au tout début de l’année, ce jeudi, a eu lieu une ré-édition de la Lappis Beach Party. Enfin « beach », pas tout à fait. L’évènement eu une telle ampleur que les organisateurs durent déplacer l’endroit de la fête, à quelques centaines de mètres de là, à l’orée d’un bois.

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Comme dans la clairière d’un petit village gaulois, cette nuit là, des centaines de jeunes vinrent traverser les champs afin de rejoindre les décibels. Ce cadre imposé libéra les esprits et cette percée boisée bien calme au demeurant, se transforma en une cage sonore devenant ainsi le récipient de tous les rires, les maux de têtes, les gueules de bois, et les « pourquoi-je-ne-dormirais-pas-dans-l’herbe? ».  La musique était saccadée et en tout point inconfortable. Mais quand on a 20 ans, on perd ses oreilles, pour ne garder que ses yeux et ses jambes, qui demeurent nos dernières armes pour survivre dans cette jungle humaine.
Comme le veut la saison, le soleil est en grande forme, ou plutôt la luminosité. Alors que le jour commence à se lever, les gens rebroussent chemin dans les hautes herbes et se décident à retrouver la route qui les mènera le plus rapidement à leur lit.

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Lorsque l’on est sur le point de partir, on ne redoute qu’une seule chose : la fois où l’on pensera « cette fois-ci c’est la dernière soirée ». Je ne sais pas si quand j’ai pris le métro direction Tekniska Högskolan je m’étais fait à cette idée, et entre nous, je préférais ne pas y penser. A la sortie du métro, il n’y a qu’une seule façon d’être certain de la route à prendre: aller dans le sens des blondes.

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Le Nymble est une boite de nuit universitaire toute en couleur. En parcourant ses 6 pistes de danse, on traverse les néons et les spots colorés qui ravivent les visages et enchantent le teint. Chaque piste recèle sa musique et son ambiance, même si l’on ne passe pas du Jazz manouche au tango argentin, il y en a pour tous les goûts.

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On se balade dans les couloirs et on traverse les foules venues nombreuses ce soir, ils ont peut être raison, « c’est la dernière ». Les suédoises même après dix mois, restent étonnamment séduisantes. Les heures défilent mais nous tenons bon pour grappiller chaque instant et la savourer d’avantage.
Que va-t-il se passer cette dernière semaine ? Le calendrier des évènements est bien creux, il nous reste les barbecues, la plage, pourquoi pas.
Comme la nuit dernière, le jour refait son apparition à des heures pas possibles, mais nous ne sommes pas très loin, c’est facile de rentrer à la maison.

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12h de marathon festif et virée à Vaxholm

Je vois déjà ceux du fond de la salle froncer les sourcils et penser tout haut « Mais qu’est-ce qu’ils font en Suède ? Ils ne travaillent donc jamais ? ». Rassurez-vous, je vais bien à l’université depuis le début de l’année, je n’ai loupé aucun cours, mais simplement comprenez que parler d’amphi et de powerpoint n’est peut être pas la raison première du pourquoi vous lisez ce blog.

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Alors qu’est-ce que donc que ce marathon festif ?

Comme vous le savez la fin de l’année scolaire est proche. C’est même le cas pour tout le monde. Ainsi, le Bojan, que vous connaissez bien (mais si vous savez, le bar étudiant juste à côté du métro Universitetet), organisait en ce samedi 31 mai, une grande soirée de 15h à 3h du matin. Tout avait été soigneusement préparé: les barrières reculées, des toilettes de festival avaient été installées (au fond à droite sur la photo), un camion de nourriture exquise et un stand de spiritueux exquis trônaient dans l’herbe. Surtout n’oublions pas d’ajouter à tout ça, une flopée de jeunes hommes et de jeunes femmes qui ont envie de faire la fête. On mélange le tout et on obtient un délicieux endroit où il fait bon d’oublier, pour quelques heures, que la fin de cette merveilleuse année se précise.

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La fête bâtait son plein, plusieurs centaines de personnes circulaient au dehors, alternant entre le camion-nourriture, le château gonflable, un petit shot, la tente dressée au fond, où se mêlaient fumée artificiel, éclairs du stroboscope et rires à gogo. Dans une danse parfaitement organisée, tout le monde trouvait sa place et venait surfer sur cette vague d’énergie présente au dessus de la tête de chacun.

Quand je prends le chemin du retour, il n’est pas très tard et la rosée scandinave vient danser elle aussi sur les plaines du campus, humide et fraîche, elle grelotte sous les réverbères.

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Le lendemain, bien reposé, je quitte pour la première fois Stockholm en direction de Vaxholm. Alors contrairement à la flèche sur la carte, je n’y suis pas allé à vol d’oiseau avec mon hélicoptère. Il faut prendre un bus depuis chez moi et 40 minutes plus tard on y est !

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A l’arrivée, une jolie ville avec son petit port, ses restaurants le long des quais, ses marchands de glace. On se ballade dans un quartier résidentiel où de véritables maisons suédoises arborent les allées, variant les couleurs du blanc au rouge foncé, c’est charmant et bien dépaysant des grands boulevards de la capitale !

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Nos ventres affamés nous amènent tout droit dans un restaurant en libre service, à la vue dégagée sur la baie. La table de l’entrée regorge de pâtisseries qui ne demandent qu’à être mangé et poussé par mon insatiable appétit je ne manque pas de commander en « accompagnement » de ces amuses-bouche, un joli plat suédois, avec bien entendu des pommes de terre et du saumon.

Le repas ayant fait son chemin, il est alors tout naturel de faire quelques pas pour aller s’étendre comme des baleines échouées sur une plage non loin de là. Les rayons du soleil nous réchauffent et cette balade express se terminera par une glace double boules stracciatella/melon, merci et à bientôt !

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