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La vie en Suède

L’homme à la rose

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Si vous suivez un peu les billets de ce blog, vous avez du finir par comprendre que je passe le plus clair de mon temps entre, l’université, le métro, et ma chambre (et puis quelques fois les couloirs de corridor quand il y a des soirées, ou alors les rues de Ostermalstorg quand je veux croiser les blondes fringuées chic). Alors forcément, lors du tirage des photos ça se ressent quelque peu.
Je ne connais pas le monsieur, mais l’histoire de sa rose m’intriguait. Allait-il tout droit la porter à sa copine ? Ou alors, et si l’on est plus machiavélique, il pouvait être surement en train d’envoyer un message à sa copine, lui disant qu’il rentrerait du boulot un peu tard et qu’il ne fallait surtout pas l’attendre, pour que pendant ce temps, il puisse rejoindre, une rose à la main, sa maîtresse qui commençait à s’impatienter.
Peut être que sa maîtresse est une femme plus âgée que lui. Alors comme il sait que les femmes après un certain âge ne se font plus autant draguer que lorsqu’elles avaient 20 ans, il joue la carte de l’homme charmant à la rose. Finalement, on ne saura jamais.

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L’université de Stockholm m’a chargé de travaux pour cette semaine et j’ai cru n’en jamais voir la fin. Il y a de nouvelles journées qui ont deux fois deux heures le même cours, ce qui ne fait « que » 4 heures, mais en réalité, toute la journée est monopolisée dans les transports, le temps de manger, etc. Ces petites journées qui devaient vite se terminer, deviennent interminables !

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Avec les nouvelles journées qui s’allongent, il n’est pas rare de voir, allongée dans le ciel, cette pleine lune. Elle est juste posée là au dessus de ma fenêtre.
Quitte à parler du ciel, autant continuer sur la météo. En avril à Stockholm, il ne fait pas froid, je ne suis pas toujours obligé de sortir avec mon écharpe et puis j’ai toujours au fond de la doublure de ma veste, ma paire de lunettes de soleil.
D’ailleurs les suédois, tellement peu habitués aux rayons du soleil, se précipitent allègrement chez le marchand de glace dès que la température dépasse les 10 degrés, c’est vrai; quelle canicule !

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L’auberge espagnole

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En ayant revu le film de Cédric Klapisch sorti en 2002 (déjà !), même situé à plusieurs milliers de kilomètres de là, je retrouve un paquet de sentiments qui m’ont parcouru quand je suis arrivé. La galère du logement, le fameux « cette rue que je vois aujourd’hui pour la première fois, je vais la traverser des centaines de fois », les nouvelles nationalités que l’on rencontre, vivre en communauté… Mais entre 2002 et maintenant la façon de communiquer s’est vu être bouleversée grâce à l’avènement des réseaux sociaux, des forfaits low-cost, et de l’internet. On écrit plus de lettres à ceux qu’on aime, mais on leur raconte comme je le fais actuellement, des aventures au travers d’un blog. Plus besoin de parler à voix basse dans la salle commune avec le combiné rouge à la main, on peut s’enfermer dans sa chambre et discuter sur les réseaux. Quelques traits sont toujours présents et traversent les générations. L’alcool demeure un liant fort entre les gens et perpétue la désinhibition de la timidité. La montée fulgurante en amour d’une ville qu’on connait à peine et dès lors que l’on rentre – « Alors, comment c’était ? T’es resté un an tout de même ! » – « Bah c’était bien, qu’est ce que tu veux que je raconte ? » répond Xavier (Romain Duris) à sa maman, qui pour son retour, avait pris soin de racheter une pièce de viande – parce que tout de même « ça faisait une éternité qu’elle en avait pas racheté ».

Du reste, le parcours n’a pas changé. Un peu de lumière le matin, bonjour les pubs du métro et bonjour mademoiselle.

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Quand les cours tombent au moment du repas je prends le temps de m’arrêter à Kista et pour une poignée couronnes je mange au choix: libanais, turque, chinois, japonais, enfin vous connaissez. Pendant que je mangeais, j’ai vu un agent de sécurité en apparence fort sympathique, s’arrêter pour discuter tranquillement avec les filles qui étaient là. La scène se déroule assez naturellement et il n’y pas cette odeur de gène qui pourrait régner en France dès que l’on aperçoit un uniforme à l’horizon.

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Les cours qui ont débuté sont à 50% intéressant. Le premier parle de ‘Digital Forensic’, c’est un peu barbant, on doit réaliser des tas d’exercices sur des logiciels moches pour extraire des données de fichiers bizarroïdes. Le second nous parle des nouvelles règles du jeu du monde du mobile. Nettement plus à jour que son confrère, on apprend plus de choses et les intervenants sont intéressants. Mon groupe de travail est très sympa et c’est toujours l’occasion de se retrouver pour partager un ‘fika’ (= goûter, prononcer avec le i qui dure) après les cours.

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Côté soirée, je me suis replongé dans une de ces corridor party. Concept pour le moins sordide, qui je vous le rappelle, consiste à faire une soirée dans ce qui s’apparente à un couloir et à une cuisine. Les gens bougent de partout et du coup je suis obligé de bouger si je ne veux pas me faire écraser. Et là, juste à coté, tout le monde gesticule à 4 cm de l’enceinte, danse, dans le noir, sans se voir, ouh la la. Les plaques de cuissons de la cuisine sont recouvertes par des cadavres de bières et des assiettes en carton qui ont vu passer quelques parts de gâteau.
Mais cette fois-ci il ne fait pas trop chaud et l’atmosphère est respirable. Les gens sont gentils, de bonne humeur et parler à tout le monde est une obligation !

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La semaine prochaine, une nouvelle corridor party s’annonce pour un anniversaire ! Je tacherai d’y être.