Je bats d’une traite le titre le plus long de ce blog ! Si je parle de l’orée du bois c’est bien pour une raison et comme au tout début de l’année, ce jeudi, a eu lieu une ré-édition de la Lappis Beach Party. Enfin « beach », pas tout à fait. L’évènement eu une telle ampleur que les organisateurs durent déplacer l’endroit de la fête, à quelques centaines de mètres de là, à l’orée d’un bois.
Comme dans la clairière d’un petit village gaulois, cette nuit là, des centaines de jeunes vinrent traverser les champs afin de rejoindre les décibels. Ce cadre imposé libéra les esprits et cette percée boisée bien calme au demeurant, se transforma en une cage sonore devenant ainsi le récipient de tous les rires, les maux de têtes, les gueules de bois, et les « pourquoi-je-ne-dormirais-pas-dans-l’herbe? ». La musique était saccadée et en tout point inconfortable. Mais quand on a 20 ans, on perd ses oreilles, pour ne garder que ses yeux et ses jambes, qui demeurent nos dernières armes pour survivre dans cette jungle humaine.
Comme le veut la saison, le soleil est en grande forme, ou plutôt la luminosité. Alors que le jour commence à se lever, les gens rebroussent chemin dans les hautes herbes et se décident à retrouver la route qui les mènera le plus rapidement à leur lit.
Lorsque l’on est sur le point de partir, on ne redoute qu’une seule chose : la fois où l’on pensera « cette fois-ci c’est la dernière soirée ». Je ne sais pas si quand j’ai pris le métro direction Tekniska Högskolan je m’étais fait à cette idée, et entre nous, je préférais ne pas y penser. A la sortie du métro, il n’y a qu’une seule façon d’être certain de la route à prendre: aller dans le sens des blondes.
Le Nymble est une boite de nuit universitaire toute en couleur. En parcourant ses 6 pistes de danse, on traverse les néons et les spots colorés qui ravivent les visages et enchantent le teint. Chaque piste recèle sa musique et son ambiance, même si l’on ne passe pas du Jazz manouche au tango argentin, il y en a pour tous les goûts.
On se balade dans les couloirs et on traverse les foules venues nombreuses ce soir, ils ont peut être raison, « c’est la dernière ». Les suédoises même après dix mois, restent étonnamment séduisantes. Les heures défilent mais nous tenons bon pour grappiller chaque instant et la savourer d’avantage.
Que va-t-il se passer cette dernière semaine ? Le calendrier des évènements est bien creux, il nous reste les barbecues, la plage, pourquoi pas.
Comme la nuit dernière, le jour refait son apparition à des heures pas possibles, mais nous ne sommes pas très loin, c’est facile de rentrer à la maison.