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La vie en Suède

Stickning på isflak

Depuis le début de notre aventure, il nous manquait un petit peu de culture.

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Stockholm n’est pas réputé pour sa faune et sa flore aquatique. A part quelques saumons bien dodus se baladant dans les rayons surgelés du supermarché; si vous souhaitez aller taquiner la raie menta ou Dory le poisson bleu, vous devez franchir la porte de ce petit aquarium. Voilà une grenouille bleu tachetée de noir. Curieuse, elle pointe le bout de sa truffe habillée et apprêtée comme si elle allait au bal de fin d’année. Un petit requin (marteau ?) fait le tour de son bassin, il semble s’ennuyer, l’eau est peut être trop froide. Brrr. Il devrait aller faire un tour au musée Abba, situé tout près d’ici. Nous n’avons pas pu y jeter un coup d’oeil, il était fermé pour cause de travaux.

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En continuant sur le chemin de la culture et du développement personnel, je me lance le défi de participer à un événement de « Social Dance ». Rendez-vous au café Bojan, le bar le plus proche de mon campus. Je passe le pas de la porte et voici que se présentent face à moi, une horde de danseurs et danseuses tous prêts à s’envoyer en l’air sur la bande originale des années folles. Accompagnés par deux professeurs, on apprend un genre de rock n’ roll gentil où l’on doit compter chacun de ses pas. Très compliqué pour moi qui ai plus l’habitude d’une danse au feeling, je place ma main au niveau des omoplates de ma partenaire, et c’est parti ! Un, deux, trois, mince, deux, deux, deux, trois, ok, je tiens le truc, ah bah non je viens de lui marcher sur le pied. J’recommence, ok c’est bon, ah non toujours pas. Bref, je crois que je suis plus à l’aise sur le rock que je danse en France.

Pour le vendredi de cette semaine, s’annonçait un nouveau repas international dans mon corridor. Cette fois-ci c’était un peu plus risqué que la dernière fois, chacun devait préparer un plat, d’un pays tiré au sort aléatoirement ! Je tombe sur le Japon, faussement facile.. Je verrai bien.

Pour ceux qui sont encore sur la traduction du titre de cet article, je ne vous fait pas patienter plus longtemps : j’ai tricoté pour la première fois de ma vie. Ouaip. Quand on arrive on nous apprend qu’en fait le tricot c’est pas si vieux que ça, qu’à la base c’était uniquement les mecs qui tricotaient, et qu’on a trois heures devant nous, pour réaliser un genre de moufle avec un trou pour le pouce. Je dois d’abord fais 20 nœuds autour des mes deux aiguilles, ensuite, je reprends chaque nœud et je refais à nouveau des nœuds autour des nœuds. En fait j’ai fait des nœuds pendant trois heures. C’est ultra chronophage, pas hyper palpitant et j’ai même pas fini ma moufle-mitaine. Elle dort sur mon étagère.

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Difficile de faire une bonne transition après avoir parlé de tricot. Euh. Tricot = vêtements, vêtements = magasin. Magasin de vêtements ? Ok c’est bon j’ai ma transition. Je suis allé dans un magasin qui parlera sans doute aux aficionados de la mode, mais je ne sais pas s’ils sont nombreux à me lire. Urban Outfiters, non ce n’est pas un gros mot, c’est le nom du magasin. Plongé dans un décor post-rétro-a-la-mode-vintage-cool-hipster, je me ballade en dessous des gros lustres qui éclairent les articles tels que, des sprays pour avoir l’accent Irlandais, des Pez, une biographie de Bowie, des pulls avec des lamas, c’est un peu le boxon ici. Les gens qui m’entourent portent des bonnets même à l’intérieur, ont des petites lunettes et semble flotter sur un nuage lorsqu’ils voient devant eux, des appareils Polaroid remis au gout du jour. Cet endroit a tout de même beaucoup de charme et ce fort contraste entre l’ancien et le neuf, bien qu’à la mode, reste bluffant.

On reste dans le classe et le glamour en plongeant dans le café Opera. Cette nuit là, on a fait une très jolie découverte.

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Les filles dans ce décor, se transforment en véritable caméléon. Plus l’endroit est classe et clinquant, plus la gente féminine transpose cela dans l’apprêtement. Nous nous dandinons en dessous de ces dorures et le DJ envoie le son. Le son se faufile à travers les verres à pieds de cette petite bourgeoisie, et viens se poser comme du velours dans cette atmosphère frétillante de champagne doré. Nous décollons de ce palace outrecuidant à 3h, pour échapper au bruit de la jeunesse complètement allumée.

Une nuit qui n’était pas tout à fait fini, et pour cause, à vouloir rentrer à pied, on se retrouve perdu dans un silence nocturne qui n’avait de rassurant que la lueur des feux du taxi venu me chercher.

Retour sur la terre ferme pour le repas international précédemment évoqué. J’avais donc tiré le Japon du chapeau magique. Peu imaginatif, je me suis contenté (ce qui fut déjà une dure labeur) de partir sur une pléthore de sushi-maki-sashimi. Plus ou moins réussis, je parviens à ficeler tout ces grains de riz à coté de leur saumon et avocat respectifs. Je termine mon poisson rose au couteau de boucher pour le transformer en fines grossières lamelles. Il semblerait que tout le monde ait apprécié ma préparation, je suis désormais maître sushi !

En bref,

  • J’ai vu plein de petits poissons rigolos dans un aquarium
  • J’ai dansé sur la bande son des années folles
  • Le tricot est une activité follement pas divertissante.
  • Le café Opera est un endroit sublime
  • Il fait de plus en plus froid, a gla gla
  • Les jours se raccourcissent…

3 réponses sur « Stickning på isflak »

Du tricot ?! sérieux ? mais comment tu t’es retrouvé à tricoter ?
trop bien ce blog, ça me bien rire avant d’aller au taf…

Les filles assises sur l’escalier ?
C’est une vraie photo que t’a faite ?
Ou c’est la photo d’une photo ?
Elles posaient pour toi ?
La chance !

Ce sont les filles du Café Opera, je l’ai faite avec mon téléphone ce qui explique la qualité ..

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