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La vie en Suède

I’m singing in the rain

Il ne pleut pas souvent à Stockholm, mais comme partout, la pluie, c’est toujours déprimant.

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Désormais vous devez bien connaitre la vue de ma chambre. Je prends toujours une photo depuis ma fenêtre comme pour saisir les effets du temps qui passe sur ce décor. Ces jours de pluie donnent au ciel une grise mine. Les ombres disparaissent et c’est comme si le temps ne s’écoulait plus. Les heures du jour et de la nuit se désaccordent et se brouillent. Aujourd’hui c’est à 15h47 que le soleil va se coucher. Toute la ville plonge dans l’obscurité et à l’heure des tartines de Nutella, on pense déjà au souper.

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Comme je l’avais timidement annoncé, cette semaine je suis allé coucher sur papier mes connaissances de ces deux premiers mois. Ces deux examens étaient pour le moins terrifiants. Le premier nous envoyait droit au tapis avec un magnifique mais très redoutable sujet sur les sciences cognitives. Ici, le défi était déjà d’en venir à bout quel qu’en soit l’issue. Puis, vendredi, ce fut au tour des systèmes informatiques en entreprise. Un adversaire plus accessible mais qui réservait, lui aussi, son lot de surprises. Attendons patiemment les résultats, je vous dirai ce qu’il en est.

Le cerveau ayant bien travaillé, il faut bien le reposer. Pour faire le plein de beautés, d’images, de figures, d’abstractions et de sensations, allons au musée. La maison suédoise de l’art moderne nous montre un lot d’artistes qui pourrait faire pâlir de jalousie le critique d’art qui sommeille en vous.

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Désolé pour cette vulgarité, mais voici ce que Cindy Sherman nous présentait. Il n’y avait pas qu’elle qui servait nos petits yeux curieux. Pour la France, Marcel Duchamp tenait le flambeau du bout de son urinoir. Dali, nous rappela le temps d’un instant que tout fond et se déforme dans son univers. Picasso, lui, ne cesse de confondre le profil de la face et nous ferait presque perdre la boule. Picabia nous emmène dans un jeu plus coloré et compréhensible. André Kertész nous sublime le noir & blanc.

Je vous laisse apprécier l’iconographie complète du musée à la fin de cette article.

La France me manque un peu, mais heureusement pour moi, il y a là dans mon corridor, un autre français, qui, revenant d’un séjour du bled, nous avait ramené pléthore de fromages.

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Bleu, Brie, Chèvre, Mont D’or, Saint Nectaire, Comté 18 mois d’affinage, toute la famille était là. Ce soir là, la lueur des fromages éclairait l’étonnement des invités. En avançant timidement la main avec leur bout de pain, chacun se rempli le palais de bactéries-lactées tricolores. Les langues se déliaient et les sourires se montraient, chacun constata que là au moins, la France avait une longueur d’avance. Il n’en restait plus grand chose, c’était délicieux.

Et vous quel est votre fromage préféré ?

Samedi soir, pour conclure cette semaine qui avait mis K.O nos petits neurones, nous sommes allés prendre une dernière bière dans le même bar que la dernière fois, celui des mamans blondes ennuyantes; heureusement absentes ce soir là.

En bref,

  • Il pleut, il pleut, il pleut bergère. Allô Londres ? Non c’est Stockholm !
  • Le soleil est un fonctionnaire, il part se coucher à 16h..
  • L’art moderne n’a plus aucun secret pour moi, presque.
  • Les fromages français vu par l’américaine de mon corridor : « smell so bad; different taste than how it smells; interesting ».

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Semaine 9

Quel titre sérieux.

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Commandant, au rapport. Lima. Echo. Oscar. C’est à vous ! Je ne vous reçois plus. Over. Demande d’aide d’urgence. Charge de travail conséquente. Peur de ne pas pouvoir encaisser. A vous. Roger. La ligne semble être brouillée. Comme les œufs ?

Ça y est j’ai fait la seule et unique blague de l’article, je n’y reviendrai plus.

Cette semaine bien militaire a été frappée sous le signe du travail et de la dure labeur (existe-t-il une labeur qui ne soit pas difficile ?). Encore une fois, on s’est fait twisté par le calendrier des rendus. Douze heures en retard, on se rend compte que l’on devait finir certains travaux. Pris dans l’urgence on décoche une série de mails et nous voilà partis pour rattraper le temps perdu. Le lendemain, on sort indemnes de la présentation orale comme si de rien n’était.

Encore un vent d’anxiété pour la semaine qui arrive. Les exams pointent le bout de leur nez. La tête dans l’oreiller, c’est difficile d’appréhender tout ça.. In english, please.

J’ai trouvé les semelles de l’espace ! Une double couche polaire-aluminium et je suis paré pour affronter les plus bas degrés. En avant le froid je n’ai pas peur de toi.

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Pour contrer le coût de la vie, je me retrouve en tête à tête avec les rayons de chez Lidl. Je n’achète pas mes légumes là-bas mais c’est tout de même bien avantageux. Mes légumes j’ai essayé de les acheter au marché d’Hötorget (prononcez Eutoriette). Je dis « essayé » car aujourd’hui c’était le mauvais jour. On est dimanche et le dimanche c’est plus un marché-brocante-quincaillerie qu’un vrai marché de fruits et légumes. L’un des seuls stands qui vendaient un tant soi peu de légumes m’a donné sa carte pour que je revienne demain faire le plein. Je verrai.

Comme vous avez vu, ici aussi, nous avons les belles couleurs de l’automne. Ce nuancier infini de marron, d’orange, de brun, de châtain… J’espère qu’il durera le plus longtemps possible avant que l’hiver ne nous enferme dans sa sphère sombre et glaciale. Il fait encore assez doux et le thermomètre n’est pas encore allé à la rencontre du 0°C. Le problème, ce sont mes radiateurs. Ils sont en marche, mais ils sont tièdes. Apparemment c’est normal. Au cas où, je garde toujours près de moi ma petite bouillotte, qui elle, ne me fait pas faux bond.

Peu de moi pour ce soir, allez je vous laisse. God natt !

En bref,

  • L’agenda des rendu nous a surpris une fois de plus, avec 12 heures de retard.
  • Les examens sont la semaine prochaine.
  • J’ai tuné mes chaussures avec des semelles grand froid.
  • Mes plantes vont mieux.
  • C’est déjà le début de mon troisième mois ici !

 

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Flirt avec le thermomètre

It’s a little bit funny this feeling inside
I’m not one of those who can easily hide
I don’t have much money but boy if I did
I’d buy a big house where we both could live

Mon premier karaoké de ma vie à moi, je l’ai entamé sur Your Song d’Elton John. C’est avec un cœur rempli de chocolat et de tendresse que ma main tenait le micro très fébrilement. J’en suis sorti complètement énergisé et prêt pour aller en chanter une nouvelle ! La deuxième, encore un grand classique, I Will Survive. Gloria Gaynor nous rappellera le temps d’un instant, qu’un jour, la France fut championne du monde.

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Une après midi d’hiver, enfin non on est toujours à l’automne, je me suis mis en tête de préparer quelques gâteaux. Une grande première fut le gâteau aux carottes, plus connu dans sa traduction anglaise, Carrot Cake. Vous râpez des carottes, vous mettez tout le reste habituel et une fois passé au four vous devriez obtenir un joli dessert aux reflets orangés. Pour ne pas prendre trop de risques, j’ai quand même voulu assurer le coup avec un second gâteau, cette fois-ci au chocolat ! Tout mon corridor (= mon étage) fut ravi par ces pâtisseries et quelques jours plus tard, je réitérai l’expérience !

Parenthèse jardinier-écolo-bobo. Comme vous le savez, vivent avec moi deux belles plantes. Tout droit attrapées chez IKEA, je n’arrive pas encore à trouver le rythme parfait pour leur alimentation en eau. Elles ne sont pas encore mortes, mais leurs feuilles dégoulinent vers le bas, comme si elles étaient en dépression. J’essaye de trouver le bon compromis et quand leur coussinet de terreau me semble un peu trop sec, j’étanche leur soif.  Si parmi vous, il y a un expert en plantes IKEA, qu’il se manifeste dans les plus bref délais (en déposant un commentaire par exemple), sous peine de porter sur la conscience la mort des mes 2 colocataires.

Nous les humains, pour étancher notre soif, ce n’est point compliqué. On va vite se réchauffer les mains autour de la cervoise locale en discutant des belles choses que composent ce pays. Naïfs, qui vient se poser à notre table avec un parfum déjà bien trop alcoolisé ?

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Ces deux énergumènes à la chevelure blonde, n’avaient d’impressionnant que leur age. Déjà bien avancé pour venir faire la discussion à nous autres, jeunes marmots. A elles deux, elles atteignaient sans aucun doute une centaine d’années bien ancrées. Plus alcoolisées que moi même durant ces deux dernières années et dans un anglais dont l’approximation frôlait le cours de CM1, ces deux vieilles potiches nous ennuyèrent terriblement en un temps record. Difficile de se débarrasser de ces puces une fois qu’elles vous attaquent avec un doigt dans les cotes. Après des allers et retours incessants, l’ennemi capitule et nous voilà sauvés.
Nous grelottions dans la nuit froide et humide mais hélas, les métros en semaine ne circulent pas. Pour nous réchauffer, il n’y avait que là l’enseigne bien connue pour son gras saturé, Mac Donald. A chaque fois on se fait avoir. Les frittes surgelés dandinent, les burgers nous sifflent, et boum, 2000 calories qui tiennent dans la main. Cette nuit glaciale fit apparaître devant mes yeux mes tout premiers flocons.

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Je ne fus pas émerveillé par cette magie bien longtemps, j’étais trop occupé à rejeter les offres de ces taxi non officiels, qui vous aguichent comme des gourgandines.
Une fois rentré, mon corps s’enfonça sans retenu dans mon matelas et le sommeil m’assomma d’un seul coup.

Pour entretenir des relations tout à fait amicales avec les gens de mon corridor, j’ai été convié à une de leur soirée. C’est Frida, montée sur 15 centimètres de talons, qui m’a dit que je pouvais me joindre à eux.

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Enchanté par cette proposition, je m’empressai d’apporter un peu de son à notre cuisine pour que tout cela prenne une allure de soirée. Tous les ami(e)s charmants que Frida avait aussi invités vinrent un peu plus tard. L’ambiance était bonne, mais l’environnement totalement incompréhensible. Toute la faune parlait un suédois qu’hélas je ne maîtrise pas encore. Je ressorti tout de même gagnant à quelques parties de Beer Pong.

Pendant les deux prochaines semaines, nous avons la visite de Jeanne, la demoiselle de Guillaume. L’occasion pour nous de repasser devant quelques places et endroits bien connus afin de préparer le terrain pour nos prochains visiteurs.

Lorsque le thermostat flirt autour de 0°C, on sort quand même avec le charbon et les saucisses et on lance le dernier barbecue de la saison. J’ai mangé du cerf, c’était délicieux.

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En bref,

  •  J’ai enflammé un karaoké pour la première fois de ma vie.
  • Je fais plein de gâteaux, aux carottes, au chocolat..
  • Mes plantes dépriment.
  • Les flocons arrivent.
  • Je rencontre de nouveaux suédois dans mon corridor.
  • Le cerf est une viande très tendre.

 

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Bonne nuit les petits

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le métro de Stockholm est plus bondé en pleine nuit d’ivresse qu’à 2h de l’après midi.

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Les petits stockholmois s’enfoncent dans leurs rêves, les joues et les mains rougies par le froid, fermant les paupières sur une nuit où leur corps ne répond plus aux ordres du cerveau, et où la fatigue met au tapis, l’énergie. Ces têtes d’anges qui paraissent bien trop sages pendant la semaine, touchent aux fruits défendus, et tout à coup, deviennent de grands et sociables bavards.

Ce lundi, nous n’avions pas à faire aux autochtones. Nous devions débattre et concevoir avec un autre groupe de travail, la réunion de nos travaux respectifs pour en dégager le meilleur. Surnommé Modelling Session, il nous fallu tenir 4 heures d’agitation pour aboutir sur un vague accord mêlant nos deux œuvres.

Au campus Lappis, là où je loge, chaque mardi soir à 22h on entend retentir le cri d’anxiété. Je suis tout à fait sérieux, tout le monde ou presque se jette à la fenêtre et hurle de toutes ses forces. La légende raconte que ce cri provient de l’anxiété des étudiants, la veille des principaux examens qui ont souvent lieu le mercredi. Pendant 10 bonnes minutes chacun s’arrache la mâchoire à celui qui criera le plus fort. De bâtiments en bâtiments les hurlements résonnent et la pression s’évacue.

Le repos a été le maître mot de cette semaine. Etant bien occupé ces derniers jours, la farniente m’a gagné et les activités ont donc un peu diminué.

Une petite sortie tout de même à l’Under Bron. Situé dans un coin du sud de Stockholm, en dessous d’un pont, on a l’impression d’arriver dans un caveau un peu glauque et tremblant, mais agréablement plus chaleureux une fois à l’intérieur. Les salles sont musiqualement réparties et chacun y trouve son compte. Cette ambiance rouge gomme les défauts et tout le monde apparaît beaucoup plus beau. La boisson est toujours au prix fort, mais bon.. Une ivresse efface mille tristesses.

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Je me suis rattrapé seulement le dernier vrai soir de la semaine, le samedi soir. Nous venions de terminer une visioconférence, en direct de tous les pays du monde pour continuer d’avancer sur notre projet de fin d’études, ce qui, avec le décalage horaire nous amena à une heure déjà bien avancée de la nuit. Puis, direction Slussen, arrêt de métro juste en-dessous de Gamla Stan (centre historique), sur la ligne rouge.
Il faut savoir que les bars à Stockholm ferment généralement à 1h et les boites de nuits, à 3h. Il était déjà 2h40. Les trois quarts des établissements pouvant nous accueillir étaient bel et bien fermés. Après avoir fait le tour des lieux que nous connaissions, nous décidons de choisir le Patricia. Un bateau posé sur l’eau (étonnant non ?) accueille toute la faune stockholmoise et son intérieur se divise en une foultitude de petites salles, à chacune leur ambiance, à chacune leur population.
Non loin du bar principale, se dresse comme une cour intérieure, une ouverture sur le dance floor situé quelques mètres en dessous. Celui-ci, c’est plutôt ambiance boum-boum. Voyons voir de ce coté, ah, là ils ont carrément mis des chansons françaises, pourquoi pas. Tiens, voilà un concert dans cette salle, impressionnant et très rock n’ roll, nous arrivons pour les 3 dernières chansons mais l’ambiance est terriblement vivifiante et toute le monde chante et boit avec joie.

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Le jour ne va pas tarder à se lever et il faut rentrer avant que la brume matinale ne vienne nous chatouiller. Les métros sont debout toute la nuit et une fois dedans difficile de rester attentif pour ne pas manquer son arrêt. Heureusement nous n’habitons pas très loin de là et le retour se fait sans encombres. Notre lit nous sourit, nous aussi, mmhhh, je crois que je dors déjà.

En bref, 

  • Les suédois sont sages la semaine et bavards le week-end.
  • On nous apprend à discuter et à débattre sur nos travaux pour en tirer le meilleur.
  • Les étudiants sont anxieux et ne manquent de le rappeler vigoureusement chaque mardi soir.
  • Patricia, c’est le nom d’un bateau dansant.
  • Bonne nuit..
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Stickning på isflak

Depuis le début de notre aventure, il nous manquait un petit peu de culture.

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Stockholm n’est pas réputé pour sa faune et sa flore aquatique. A part quelques saumons bien dodus se baladant dans les rayons surgelés du supermarché; si vous souhaitez aller taquiner la raie menta ou Dory le poisson bleu, vous devez franchir la porte de ce petit aquarium. Voilà une grenouille bleu tachetée de noir. Curieuse, elle pointe le bout de sa truffe habillée et apprêtée comme si elle allait au bal de fin d’année. Un petit requin (marteau ?) fait le tour de son bassin, il semble s’ennuyer, l’eau est peut être trop froide. Brrr. Il devrait aller faire un tour au musée Abba, situé tout près d’ici. Nous n’avons pas pu y jeter un coup d’oeil, il était fermé pour cause de travaux.

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En continuant sur le chemin de la culture et du développement personnel, je me lance le défi de participer à un événement de « Social Dance ». Rendez-vous au café Bojan, le bar le plus proche de mon campus. Je passe le pas de la porte et voici que se présentent face à moi, une horde de danseurs et danseuses tous prêts à s’envoyer en l’air sur la bande originale des années folles. Accompagnés par deux professeurs, on apprend un genre de rock n’ roll gentil où l’on doit compter chacun de ses pas. Très compliqué pour moi qui ai plus l’habitude d’une danse au feeling, je place ma main au niveau des omoplates de ma partenaire, et c’est parti ! Un, deux, trois, mince, deux, deux, deux, trois, ok, je tiens le truc, ah bah non je viens de lui marcher sur le pied. J’recommence, ok c’est bon, ah non toujours pas. Bref, je crois que je suis plus à l’aise sur le rock que je danse en France.

Pour le vendredi de cette semaine, s’annonçait un nouveau repas international dans mon corridor. Cette fois-ci c’était un peu plus risqué que la dernière fois, chacun devait préparer un plat, d’un pays tiré au sort aléatoirement ! Je tombe sur le Japon, faussement facile.. Je verrai bien.

Pour ceux qui sont encore sur la traduction du titre de cet article, je ne vous fait pas patienter plus longtemps : j’ai tricoté pour la première fois de ma vie. Ouaip. Quand on arrive on nous apprend qu’en fait le tricot c’est pas si vieux que ça, qu’à la base c’était uniquement les mecs qui tricotaient, et qu’on a trois heures devant nous, pour réaliser un genre de moufle avec un trou pour le pouce. Je dois d’abord fais 20 nœuds autour des mes deux aiguilles, ensuite, je reprends chaque nœud et je refais à nouveau des nœuds autour des nœuds. En fait j’ai fait des nœuds pendant trois heures. C’est ultra chronophage, pas hyper palpitant et j’ai même pas fini ma moufle-mitaine. Elle dort sur mon étagère.

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Difficile de faire une bonne transition après avoir parlé de tricot. Euh. Tricot = vêtements, vêtements = magasin. Magasin de vêtements ? Ok c’est bon j’ai ma transition. Je suis allé dans un magasin qui parlera sans doute aux aficionados de la mode, mais je ne sais pas s’ils sont nombreux à me lire. Urban Outfiters, non ce n’est pas un gros mot, c’est le nom du magasin. Plongé dans un décor post-rétro-a-la-mode-vintage-cool-hipster, je me ballade en dessous des gros lustres qui éclairent les articles tels que, des sprays pour avoir l’accent Irlandais, des Pez, une biographie de Bowie, des pulls avec des lamas, c’est un peu le boxon ici. Les gens qui m’entourent portent des bonnets même à l’intérieur, ont des petites lunettes et semble flotter sur un nuage lorsqu’ils voient devant eux, des appareils Polaroid remis au gout du jour. Cet endroit a tout de même beaucoup de charme et ce fort contraste entre l’ancien et le neuf, bien qu’à la mode, reste bluffant.

On reste dans le classe et le glamour en plongeant dans le café Opera. Cette nuit là, on a fait une très jolie découverte.

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Les filles dans ce décor, se transforment en véritable caméléon. Plus l’endroit est classe et clinquant, plus la gente féminine transpose cela dans l’apprêtement. Nous nous dandinons en dessous de ces dorures et le DJ envoie le son. Le son se faufile à travers les verres à pieds de cette petite bourgeoisie, et viens se poser comme du velours dans cette atmosphère frétillante de champagne doré. Nous décollons de ce palace outrecuidant à 3h, pour échapper au bruit de la jeunesse complètement allumée.

Une nuit qui n’était pas tout à fait fini, et pour cause, à vouloir rentrer à pied, on se retrouve perdu dans un silence nocturne qui n’avait de rassurant que la lueur des feux du taxi venu me chercher.

Retour sur la terre ferme pour le repas international précédemment évoqué. J’avais donc tiré le Japon du chapeau magique. Peu imaginatif, je me suis contenté (ce qui fut déjà une dure labeur) de partir sur une pléthore de sushi-maki-sashimi. Plus ou moins réussis, je parviens à ficeler tout ces grains de riz à coté de leur saumon et avocat respectifs. Je termine mon poisson rose au couteau de boucher pour le transformer en fines grossières lamelles. Il semblerait que tout le monde ait apprécié ma préparation, je suis désormais maître sushi !

En bref,

  • J’ai vu plein de petits poissons rigolos dans un aquarium
  • J’ai dansé sur la bande son des années folles
  • Le tricot est une activité follement pas divertissante.
  • Le café Opera est un endroit sublime
  • Il fait de plus en plus froid, a gla gla
  • Les jours se raccourcissent…

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La belle Suède

« Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien. »

Epicure

C’est pas facile de se préparer à manger quand on est tout seul.

Une fois que l’on a fait sept fois le tour de toutes les pâtes italiennes, il faut bien se résigner à sortir sa toque et son talent, et se mettre aux fourneaux. A vrai dire, les recettes suédoises ne m’ont pas encore convaincu. J’ai toujours dans mes placards un ou deux paquets de Wasa, histoire de dire. Quand les tomates rencontrent la feta, le tout lubrifié à l’huile d’olive, c’est ma salade à moi. Mes petits œufs (bio) m’attendent bien sagement dans le frigo, au cas où je partirai sur une omelette aux champignons de Paris. J’ai découvert l’effet « fond de tiroir ». Vous savez qu’il faut aller faire les courses quand vous tombez nez à nez avec les produits du fond du tiroir. Ils sont là, bien rangés, pas mangés, ils restent figés dans leur obscurité, comme s’ils faisaient parties du décor. Ne surtout pas mettre la main dessus, je risquerai de perdre ce précieux repère pour les prochaines fois.

La cuisine

Je suis un gars de 2013. Les gars de 2013, ils font même le repassage. Je viens de finir à l’instant mon combat avec le fer brûlant, après sept t-shirt, une chemise, et 2,5 chaussettes. Je ressors gagnant et sans brûlures. Le repassage c’est tout une histoire. Non je déconne, c’est sacrement fastidieux. Une fois le fer branché, il n’y a pas assez d’eau, on débranche, on va chercher de l’eau. On en met partout, on revient, y’en a plein qui coule sur les vêtements, c’est la misère. On fais un gros pli à coté de la tache d’eau, c’est pas grave, c’est du repassage contemporain.

Après ces déboires avec les taches ménagères, je devais bien me rattraper intellectuellement. 72h, et quelques exaspérations plus tard on a rendu un « Goal Model« , qui était, dixit le prof  « One of the best I’ve ever seen », comprenez, ya que dans l’urgence qu’on est réellement efficace. En cercle autour du diapo, on décortique, on explique et on démontre ce que les dernières nuits ont bien voulu nous laissé comme souvenirs.

pret pour l'exposenotre rendu

La vie nocturne de cette semaine a été bien calme. Je n’ai retenu qu’une seule soirée, celle de la rue du milieu de notre campus. Entassés dans la shared-kitchen de ce troisième étage, la musique envoyé par l’enceinte de 90cm était très disparate. Et pour cause, l’organisateur avait eu la mauvaise idée de laisser vacant son ordinateur, ce qui permettait au premier venu (dont j’ai allègrement fait partie) de changer la musique comme bon lui semblait. Une véritable bouillie sonore, sans lien ni transition frappait lourdement les murs et nos oreilles de vieux adolescents. Il est assez cocasse de remarquer que tout le monde pense mettre à chaque fois, LA musique qui va plaire à tous. Or, bien malheureusement celle-ci tombe presque à chaque fois dans la douve de l’oubli, dès que le premier beat dégouline du caisson de basses.

Les basses ne sont pas mes notes préférées, mais je remarque avec crainte, que la respiration nocturne de Stockholm ne bat pas au même rythme que celle de Lugdunum. Une ville qui sommeille plus qu’elle ne dort, émet une profonde vibration comme si elle reprenait son souffle après le passage de la foule une fois la journée terminée. Les pas des suédoises résonnent encore au loin, mais trop loin, pour que mes oreilles s’emparent d’un infime souvenir. Mes yeux demeurent inondés de ces choses inconnues, qu’un jour, je découvrirai sans en être prévenu.

Plus un seul bruit ne transite, c’est le calme plat, la maladie du temps qui ne s’écoule plus (Moravia).  Demain il fera beau, en attendant je m’en vais dilapider mon énergie avec Morphée.

En bref,

  • « Faire la cuisine en Suède quand on est seul et étudiant », est le titre de mon prochain livre.
  • Repasser, c’est remettre notre chemise dans le droit chemin.
  • Les goûts musicaux internationaux produisent une purée sonore infâme.
  • Stockholm est une ville qui dort plus profondément que Lyon, on l’entend à peine respirer.
  • Je dois aller racheter des bougies
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Le grand froid arrive à petits pas

Vous avez vu, cette fois-ci j’ai mis un titre en français ! Sinon, j’ai bien compris que vous étiez perdus.

Petite expérience amusante. C’était mardi il me semble [NDLR : pour tout ceux qui se demandent par quel prodige j’arrive à me souvenir de ce que j’ai fait pendant la semaine, je vous donne mon truc, je note sur un post-it les actions clefs, et j’ai juste à reprendre cette liste quand je rédige mon article !].

J’en reviens à mon expérience. Je veux dire j’ai réellement participé à une expérience. Je ne vous cache que je l’ai fait pour la simple et bonne raison que sur l’annonce c’était marqué en rouge et en gras « Rémunéré ». J’arrive devant le bâtiment devant lequel deux autres personnes semblent être venus pour la même chose. L’étudiante en économie nous accueille et nous fait monter à l’étage. La partie commence. Je vous épargne toute la description du jeu, qui peut se résumer en : chacun peut investir une certaine somme d’argent (fictif) à chaque tour, en prenant dans le capital global. A la fin on gagne la somme de ce qu’on a personnellement investi, sachant que s’il le capital est égal à zéro la partie s’arrête. Bref, on mélange tout ça avec un petit peu de mensonge et de duperie et on repart avec 45 euros à la fin des deux heures, youpi !

Ces 45 euros n’ont pas fait long feu. Évidemment, je me dois de tester les petits commerces locaux, à savoir le restaurant de sushi. Dans des prix tout à fait français, j’ai englouti ces conglomérats de riz surmontés de leur couvre-chef de poisson. C’était bon, un point c’est tout. Inoffensif et très prévisible.

Il y a un truc plutôt sympa tous les lundis soir, ça s’appelle Kostnix. Je ne sais pas d’où provient ce mot, mais c’est en quelque sorte une petite brocante située dans une cave non loin de chez moi. Tout est gratuit. Ce sont les gens qui partent du campus qui déposent les objets dont ils souhaitent se séparer. Vous pouvez venir prendre tout ce dont vous avez besoin, dans la limite de ce que vos bras peuvent porter. La seule chose (utile ?) que j’ai trouvé ce soir là (oui c’est le soir, entre 20h30 et 22h je crois) , est un CD d’Abba, même pas un original.

Cd abbaComme je vous l’avais raconté précédemment je suis allé chez Toni and Guy pour me faire couper les cheveux (gratuitement). C’est un grand salon de coiffure (+ de 30 coiffeurs), extrêmement reconnu. Pour vous donner une idée des prix habituels, il faut compter minimum 50 euros pour une coupe homme. Mais quel coiffeur ! Je pense que c’est une expérience que chacun devrait faire. Je n’ai jamais vu un coiffeur aussi concentré, avec une telle précision, et un tel soucis du détail. Vous trépigniez sans doute devant votre écran pour voir la coupe que j’ai, mais hélas, je n’ai pas de photo sous la main ! Pour la prochaine fois, je vous le promets.

Afin de compléter l’aménagement et la décoration de  mon palace, j’ai tenté une excursion à Myrorna. Sorte de grande brocante, cette fois-ci payante, remplie sur trois étages d’objets vintages, d’époque, à des prix dérisoires. J’eu fait le tour en 45 minutes mais sans rien acheter, je crois qu’il est encore un peu tôt pour amasser des vieilleries dans mon 15m².

myrorna

Trêve de party pour cet article. Maintenant il faut mettre les bouchées doubles et commencer à travailler. Mon habitude à être constamment la tête égarée dans les étoiles, m’a fait réalisé quelques jours trop tard qu’il fallait rendre un devoir important dans les 72h prochaines heures. Mais heureusement, mon extraordinaire et légendaire organisation a repris le dessus et nous sommes presque arrivés à tout boucler pour demain. Nous devrons présenter en anglais nos travaux, en justifiant nos choix et en s’appuyant sur notre powerpoint fraîchement réalisé.

J’ai commencé à avoir mon premier mal de gorge. Et oui, c’est le grand froid qui arrive, on va commencer à se les peler grave. Jeudi, il va faire -1. Ouais je suis sérieux. Entre nous, j’ai un peu peur. Est-ce que je vais me transformer en glaçon ? Peut-être que ma peau va devenir toute bleue ? Peut-être que mon organisme ne va pas supporter et je vais avoir une croissance capillaire incontrôlable, comme un système d’auto-défense faisant face au grand froid qui arrive ?! Ca y est, mes neurones sont déjà assaillis.

Je n’ai pas beaucoup de photos à vous montrer, car j’ai mis mon appareil de coté cette semaine, mais promis, je me rattrape la semaine suivante.

En bref,

  • J’ai gagné 45 euros en participant à une expérience d’économie.
  • J’ai mangé plein de sushis avec l’argent précédemment gagné.
  • J’ai essayé Kostnix, j’ai eu un CD d’Abba.
  • J’ai tenté Myrorna, j’ai rien pris.
  • On m’a coupé et coiffé les cheveux avec la plus grande précision, concentration, et attention chez Toni & Guy.
  • J’ai plein de travail.
  • J’ai plein de travail.
  • J’ai plein de travail.
  • J’ai mal à la gorge.
  • Jeudi, il fera moins -1 degré.
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Grattis på födelsedagen !

(Vous connaissez le principe, toujours un petit résumé à la fin. La prochaine fois, je vous le dit plus !)

Comme chaque dimanche (non je rigole je viens d’inventer cette règle à l’instant) je vous raconte les aventures palpitantes et pleines de rebondissements de ce jeune étudiant venu étudier à Stockholm.

La photo ci-dessous, c’est la vue que j’ai depuis ma chambre. Je ne sais pas si parmi vous il y a des photographes, mais vous aurez remarquez que cette photo (qui en toute modestie est d’une beauté inouïe), est prise au moment de la journée qu’on surnomme Golden Hour. Ce moment divin tant attendu par vos capteurs, où l’on obtient des photos douces et chaleureuses comme si elles avaient été réchauffées un instant au four à gâteaux.

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Après la théorie, passons à la pratique. Aujourd’hui je célèbre mes 21 ans, les stockholmois ont été bien sympas, ils m’ont mis mon anniversaire un dimanche. En déplaise à certains, je ne mangerai pas de poisson aujourd’hui. C’est barbecue, un point c’est tout.

Les cours ont commencé. Je le sais très bien, puisque le jour de mon anniversaire, comme pour faire passer le temps plus vite, je me suis enfourné les 50 premières pages d’un livre tout aussi comestible que l’est son titre,  « Human Cognition and its implications ». Le prof de cette matière est chauve, mais sympa. Il nous raconte des petites histoires marrantes (mais en rapport avec le cours !) entre chacun de ses slides. Et puis il nous glisse une ou deux nouvelles références de bouquins à lire, histoire de pouvoir se réchauffer, cultiver pour l’hiver qui arrive à grands pas.Heureusement pour vous, mais surtout pour la santé de mes neurones, mon emploi du temps est peu fourni en cours magistraux. Mais quand sonne l’heure de former un groupe, il ne faut pas hésiter plus longtemps pour franchir le pas de l’inconnu et se jeter dans les bras (dans les livres je veux dire) de celui ou celle avec qui vous allez partagez vos premiers travaux.

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J’ai continué à transformer ma chambre en palace. IKEA me fourni, ma banque fourni IKEA. C’est vraiment agréable de rentrer le soir, avec cette impression de « chez soi ». J’en suis à deux plantes et  à trois bougies (pour ceux qui en étaient restés là). Je tente de garder un intérieur propre (avec un balai qui fait 50% de ma taille) et qui sente bon. L’odeur de neuf-IKEA commence doucement à s’estomper [NDLR : à ce moment même il commence à pleuvoir, je crois que c’est cuit pour le barbecue.] et mon intérieur se personnalise aussi bien dans le fond que dans les formes.

Pour donner un peu plus d’âme à l’intérieurs de ces 4 petits murs, j’ai fait l’acquisition d’enceintes. Elles diffusent mes bandes-son préférées sur des timbres Jazz, ou un peu plus frénétique quand l’humeur m’en vient.

Traffic Light Party. C’est un nom peu enchanteur et pourtant c’était celui d’une soirée, située un peu au sud de Stockholm. Du nom, ils n’avaient gardé qu’un seul concept, les colories des feux tricolores. Bracelet vert = Célibataire, Orange = Essaye et on verra, Rouge = Impossible, chasse gardée. Inutile de vous dire que les spéculations ont bon dos pour savoir laquelle de ces trois couleurs j’ai choisi. Aucune. Et oui, quand nous arrivâmes là-bas, tous les bracelets étaient écoulés. Comme si chacun s’était empressé de montrer à tout le monde la couleur de son cœur (ou un peu plus bas), sans garder la part de mystère qui crée  la magie des rencontres.

Tout cela n’a rien avoir avec la plus amusante, « Soirée t-shirt blanc » (traduction approximative). Chacun devait amener un t-shirt blanc auquel il ne tenait pas spécialement pour que d’illustres inconnu(e)s gribouillent leurs plus jolies pensées sur votre peau encore immaculée. Hélas, le lieu du crime est un four sans nom, et chaque pas nous rapproche un peu plus de la brûlure au troisième degré.

Vous connaissez sans doute tous l’Auberge Espagnole. On a fait un mini-remake à mon étage. Autour d’un repas international, chacun devait apporter une spécialité de son pays concocté maison. Après 2 emprunts bancaires pour payer les reblochons, j’ai pu enfin commencer la plus grosse tartiflette de l’année. Elle était vraiment costaud. Elle m’a duré les cinq repas suivants..

Le semaine prochaine s’annonce plus calme, Alexandre part 3 jours pour Londres, je reste donc avec Guillaume. Mercredi, coiffeur (vous vous souvenez de Toni & Guy ?) et peut être un vintage tour dans Stockholm.

En bref, 

  • Aujourd’hui j’ai 21 ans. Majorité universelle.
  • Ma chambre est grave-bien-mieux qu’avant.
  • Gouter des plats internationaux, c’est trop cool.
  • Les cours c’est un peu moins cool, mais enrichissant (c’est le mot passe-partout).
  • Les livres c’est encore un peu moins cool.
  • Le reblochon est trop chère
  • Les soirées c’est rigolo, mais la prochaine, ils veulent qu’on vienne en pijama, j’ai beaucoup de mal à y croire.
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La vie en Suède

Nästa Universitetet

(Cliquez ici pour aller directement au résumé). Pour les autres, vous êtes au bon endroit 😉

Vous savez pas quoi ? J’ai trouvé un logement. Ouais je sais vous allez pensez que je vous mens, parce que c’est vrai que c’est foutrement délicat. Alors je vous le redis, j’ai trouvé un logement. Un chez moi quoi !

Bon, je vous connais si vous avez pas tout de suite les photos, vous allez pas lire la suite. Alors je vous ai fait deux superbes panoramas (il faut simplement cliquer sur les deux liens, et après le gros bouton lecture au centre de l’image).

http://www.dermandar.com/p/brYAWf/ma-chambre

et http://www.dermandar.com/p/dtNTAU/ma-chambre-2

Là vous avez vu l’appartement « tout nu ». Je suis entrain de lui acheter des petits trucs, pour le pimper en quelque sorte.

Il y a tellement de choses qui se sont passées depuis le dernier article. Allez, je commence par un truc un peu croustillant.

Le dernier soir de notre séjour à l’hostel Zinkensdamm (notre premier « logement » pour ceux qui ne suivent pas), nous (mes 2 amis et moi) avons rencontré deux filles, une française et une allemande. Elles séjournaient elles aussi dans ce même hostel. Ni une, ni deux, nous leur avons proposé de se joindre à nous pour fêter l’acquisition de notre nouveau logement (on venait d’apprendre la bonne nouvelle ce jour là).

Nos acolytes

Partis dans une soirée qui devait s’annoncer plutôt calme, il en fut tout autre. L’houblon traça sa route dans un premier bar, et encore assoiffés d’aventure, nous ne pouvions évidemment pas en rester là. Après quelques pas dans le centre, près de Ostermalmstorg, nous tombons sur un espace dansant de nuit (comprenez night club), le Victoria. Amusés par les gens qui s’amassaient autour de l’entrée, nous décidons de tenter notre chance par ici. Deux vigiles femmes devant la bâtisse, curieux ! Je montre mon ID (identity card)

Vigile femme :  You know, it’s a gay bar !

Moi : Hum, ok, I don’t care.

Plutôt intrigué par ce que je venais d’entendre, nous pénétrons l’établissement, et nous ne tardons pas de se retrouver nez à nez avec ce genre d’homme-femme, tout droit sorti(e)s de la salle d’opération, le bistouri encore dans la fesse gauche. Je rassure les plus inquiets d’entre vous, ils étaient en minorité ! Ça reste un night club on ne peut plus respectable, avec ses alcools trop chères, son sol qui colle, ses gens qui collent, et la musique qui fait boum.

Trêve de plaisanteries, il ne fallait pas rentrer trop tard, et oui, premier cours sur les systèmes informatiques le lendemain..

Vous connaissez le temple local ? Allez je suis certain que vous l’avez sur le bout de la langue. Ca commence par un I. Oui, IKEA. On est allé IKEA. Je vous cache pas que c’est vraiment en tout point similaire à celui qu’on a en France. Ici, les noms de meubles ne vous paraissent pas absurdes, ils sont dans la tonalité générale. IKEA, c’est un piège infâme.

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Vous parcourez comme une brave brebis ces kilomètres de chambres et de salles de bain bien trop idéales, l’étau se referme lentement, « Ah c’est sympa ça, je le prend. Ah c’est joli ça aussi, je le prend… ». A la fin vous avez pris plus de muscles dans les bras que votre compte en banque a perdu d’euros. Tout de même IKEA, c’est bien pratique.

Revenons sur mon logement, enfin sur ma student room. Je suis dans le campus Lappis.

Campus LappisMa chambre

Elle est super chouette ma room. Je suis au troisième étage, j’ai trois fenêtres, donc mon appartement est très (trop ?) lumineux. J’ai acheté des rideaux bien opaques, parfait. Ici, c’est un véritable petit village étudiant, il y a pas loin de 90 bâtiments, ce qui fait un sacré paquet de monde. Proche de toute commodités, au pied de l’arrêt de bus. Par terre, c’est du lino, mais c’est pas grave, je prendrai un tapis.

Ce week-end, il faisait vraiment très chaud, mes amis et mois sommes allés à un barbecue général, chacun amène ses saucisses et co. et tout le monde partage. Une espagnole vient vers moi avec de la feta grillée au barbecue, franchement, c’était grave bon.

Hier soir, c’était le plus grand événement auquel nous avons participé. La Lappis beach party, plus de 1000 jeunes euphoriques attroupés sur la plage, avec du vrai sable et tout et tout. Pas beaucoup d’éclairages, une musique difficilement audible (heureusement parce qu’elle était pourrie), mais une énergie folle circulant entre les uns et les autres. Les groupes se font et se défont, les rires éclates.. Tiens en voilà un avec une tête de cheval. On se voit entre deux flash de stroboscope, on va acheter une banane à 7 SEK sous la tente là-bas, on récupère les bières qu’on avait caché sous l’herbe. Trois ploucs bourrés nagent dans leur plus simple appareil. Brrr, elle doit être froide. C’est pas grave venez près du feu.

En bref,

  • J’ai reçu un logement avec la loterie de l’université. Metro Universitet, ligne rouge, à trois arrêts du centre.
  • Je suis allé IKEA.
  • J’ai fait ma première machine à laver.
  • J’ai même repassé.
  • J’ai deux bougies et une plante verte dans ma chambre.
  • On est allé dans un bar gay avec des homme-femme.
  • Les barbecues cosmopolites c’est trop bien.
  • Les fêtes sur la plage c’est encore mieux
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La vie en Suède

Jag älskar Stockholm

(Je rappelle aux plus fainéants d’entre vous qu’il y a toujours un petit résumé à la fin)

101, 102, 103.. Oui enfin vous avez compris.

L’infirmière de l’université est folle. Non mais c’est vrai quoi. Vous avez déjà vu des professeurs danser sur du ABBA, le jour de votre Orientation Day ? Peut-être que vous ne vous en rappelez plus.

Ils sont tout de même très fort ces suédois, une journée d’orientation, qui en fait doit se traduire par informations, c’est sensé être ennuyant à mourir, on n’écoute rien, on retient rien. Arrêtez de rigoler, c’est vrai ! Cette fois-ci, ils nous ont bien eu, avec un quizz en fil rouge, on était obligés de bien écouter, cadeau à la clé.

Sous les UV, Stockholm c’est vraiment sexy. Quand le temps est clément, les filles font aussi un effort d’apprêtement. Mais en fait, il n’y a pas que les filles qui sont classes, la gente du centre de Stockholm rayonne toujours et à toute heure. Ils ne sont pas pressés, ils ne sont pas au ralenti. Tout s’harmonise dans un rythme confortable, entre douce température et galette-légumes-purée-mousseline. C’est propre et neuf, mais pas radin, froid et sans âme.

Le soir, vous en conviendrez avec moi, il faut bien s’amuser. L’avantage d’habiter (pour l’instant) dans Södermalm, c’est l’hyper proximité avec tout ce qui s’apparente au monde fou, joyeux et blond de la nuit. Tous les étudiants de ce monde semblent être branchés sur la même fréquence de fun. Un genre de langage international implicite, qui nous relie chacun les uns aux autres dans une osmose alcoolisée, où les langues se délient et les bassins se déhanchent.

Au début, je disais ne pas vouloir croiser de français. Mais je crois qu’on a tous déjà eu la même réaction hypodermique face à ses propres origines. A l’étranger, on ne pense plus à être totalement soi, et un genre nouveau apparaît, plus libre, plus simple, une remise à zéro en quelque sorte. Les français locaux l’ont bien compris, et c’est d’autant plus agréable de discuter avec eux, lorsqu’ils ont laissé au placard leur timide-frustration pour laisser place à une sociabilité à laquelle ils ne nous avaient pas habitué.

Les suédois sont sages, sauf le week-end. Tout le monde va se ravitailler en substances éthyliques dans les magasins d’Etat. Aussi soignés qu’une pharmacie, mais fournis avec de bien meilleurs liqueurs, on prend part au jeu et on repart avec la divine substance (rassurez-vous, avec la plus grande des modérations).

Je ne vous cache pas mon petit désarroi pour la ville de Kista (prononcez Chista pour faire local). Zone excentrée de la ville, qui a voulu se rattraper en construisant grossièrement une Galleria marchande. On fini par tout connaître en moins de 30min, et on se rassure de ne pas y rester bien longtemps. De toute façon les heures de cours sont peu nombreuses, mais les devoirs, le seront certainement proportionnellement à l’inverse.

Chaque jour un nouveau quartier. De grandes et belles rues. De grandes et belles blondes. C’est un déchirement de rétine à chaque carrefour.

En bref, 

  • La vie continue.
  • Journée d’orientation, plein de papiers inutiles. Carte d’étudiant, carte d’accès, carte pour imprimer, bistouri, etc.
  • Premières excellentes soirées, tout la faune étudiante est géniale.
  • Inscription à la loterie finale pour le logement, réponse pour lundi 2.
  • Emploi du temps light, premier cours mercredi 3.
  • J’ai pris rendez-vous chez Toni & Guy pour une coupe gratuite. (Parlez-en à votre coiffeur, vous verrez sa réaction).
  • Découverte du centre, de l’ouest et de Kista (là ou j’étudierai).

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