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La vie en Suède

I’m singing in the rain

Il ne pleut pas souvent à Stockholm, mais comme partout, la pluie, c’est toujours déprimant.

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Désormais vous devez bien connaitre la vue de ma chambre. Je prends toujours une photo depuis ma fenêtre comme pour saisir les effets du temps qui passe sur ce décor. Ces jours de pluie donnent au ciel une grise mine. Les ombres disparaissent et c’est comme si le temps ne s’écoulait plus. Les heures du jour et de la nuit se désaccordent et se brouillent. Aujourd’hui c’est à 15h47 que le soleil va se coucher. Toute la ville plonge dans l’obscurité et à l’heure des tartines de Nutella, on pense déjà au souper.

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Comme je l’avais timidement annoncé, cette semaine je suis allé coucher sur papier mes connaissances de ces deux premiers mois. Ces deux examens étaient pour le moins terrifiants. Le premier nous envoyait droit au tapis avec un magnifique mais très redoutable sujet sur les sciences cognitives. Ici, le défi était déjà d’en venir à bout quel qu’en soit l’issue. Puis, vendredi, ce fut au tour des systèmes informatiques en entreprise. Un adversaire plus accessible mais qui réservait, lui aussi, son lot de surprises. Attendons patiemment les résultats, je vous dirai ce qu’il en est.

Le cerveau ayant bien travaillé, il faut bien le reposer. Pour faire le plein de beautés, d’images, de figures, d’abstractions et de sensations, allons au musée. La maison suédoise de l’art moderne nous montre un lot d’artistes qui pourrait faire pâlir de jalousie le critique d’art qui sommeille en vous.

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Désolé pour cette vulgarité, mais voici ce que Cindy Sherman nous présentait. Il n’y avait pas qu’elle qui servait nos petits yeux curieux. Pour la France, Marcel Duchamp tenait le flambeau du bout de son urinoir. Dali, nous rappela le temps d’un instant que tout fond et se déforme dans son univers. Picasso, lui, ne cesse de confondre le profil de la face et nous ferait presque perdre la boule. Picabia nous emmène dans un jeu plus coloré et compréhensible. André Kertész nous sublime le noir & blanc.

Je vous laisse apprécier l’iconographie complète du musée à la fin de cette article.

La France me manque un peu, mais heureusement pour moi, il y a là dans mon corridor, un autre français, qui, revenant d’un séjour du bled, nous avait ramené pléthore de fromages.

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Bleu, Brie, Chèvre, Mont D’or, Saint Nectaire, Comté 18 mois d’affinage, toute la famille était là. Ce soir là, la lueur des fromages éclairait l’étonnement des invités. En avançant timidement la main avec leur bout de pain, chacun se rempli le palais de bactéries-lactées tricolores. Les langues se déliaient et les sourires se montraient, chacun constata que là au moins, la France avait une longueur d’avance. Il n’en restait plus grand chose, c’était délicieux.

Et vous quel est votre fromage préféré ?

Samedi soir, pour conclure cette semaine qui avait mis K.O nos petits neurones, nous sommes allés prendre une dernière bière dans le même bar que la dernière fois, celui des mamans blondes ennuyantes; heureusement absentes ce soir là.

En bref,

  • Il pleut, il pleut, il pleut bergère. Allô Londres ? Non c’est Stockholm !
  • Le soleil est un fonctionnaire, il part se coucher à 16h..
  • L’art moderne n’a plus aucun secret pour moi, presque.
  • Les fromages français vu par l’américaine de mon corridor : « smell so bad; different taste than how it smells; interesting ».

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