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La vie en Suède

Le printemps de Stockholm

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Cette fois-ci le printemps est vraiment venu déposé ces valises pour de bon à Stockholm. Il n’est plus question de rester entre les 4 murs de sa chambre, et direction la ville, tout près de chez nous, 10 minutes sur la ligne rouge du métropolitain et on foule les pavées ensoleillées. Le Snaps, bar dont j’avais parlé dans mon tout premier article a ressorti ses fauteuils et ses plaids pour offrir une jolie terrasse ensoleillée où les seules plaisirs résident dans les rayons du soleil, le gout de la bière et et le gout des blondes.

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Obligés de sortir les lunettes de soleils ! C’est grisant. L’herbe reprend un peu de ses couleurs comme le visage des gens. Le thermostat du moral remonte autant que celui des degrés et les barbecues du campus ne font que s’enchaîner. Le printemps sent bon à Stockholm.

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Je retrouve même une foule inhabituelle sur medis (la place du Snaps). Tous amassés là, comme les abeilles qui courent après le miel, les suédois grillent et dorent au soleil qui semblait tant inattendu. Musique, sourires, plus rien n’est comme avant et les vraies journées sont de vraies journées du début à la fin. En plus les couchés de soleil sont super cools (voir les photos un peu plus bas).

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En guise de soirée nous nous sommes retrouvés à plus de trente personnes pour fêter les 30 bougies d’une de mes voisines. Une vraie belle soirée, puisque mon attrait pour les plaisirs gustatifs a été comblé (ce qui est pour moi un critère on ne peut plus important). Tourte à l’épinard, houmous, mini-pizzas maisons, et j’en passe et des meilleurs. Un rapport alcool/personne très intéressant également. Aux heures avancées du matin, j’ai la tête qui tourne un peu à cause du mélange houmous-vodka-et-compagnie, mais au matin, tout va bien. Par contre la cuisine ressemblait un peu à un champ de mine.


J’ai encore fait un détour par le coiffeur gratuitement, c’est fois-ci (toujours chez Toni&Guy) une troupe de coiffeurs venue des 4 coins des environs venait en formation et nous étions utilisés en tant que cobaye. Je vous rassure, la coupe est parfaitement réussie et le moment était fort agréable.

Vous pouvez rajoutez à liste des adresses qui sont bien à Stochkolm, le Tully’s coffee. Bar à salade et à bon manger en tout genre, l’endroit est charmant et simple. Assis face à la vitre les gens défilent et vous mangez tranquillement une très bonne salade à un prix convenable.

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Götgatan 42 (Metro Ostermalstorg)
118 26 Stockholm

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Miam, croc-croc, slurp

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Dans un éclat lumineux inattendu, l’hélianthe du ciel s’est penchée sur les prairies suédoises. Faisant fondre dès lors tout le manteau neigeux et nacré, qui s’en alla sans piper un seul mot. La venue des beaux jours n’est peut-être pas l’excuse nécessaire pour partir à la recherche d’un nouvel espace de bouche; et pourtant ! Enfoncé dans le cœur du centre-ville, Vigårda nous offre un lieu qui ne suinte pas la classe suédoise. Il n’est pas toujours indispensable de lier la classe à l’agréable.
Ce qui paraissait jusque là tout à fait innocent, nous fait rencontrer la jolie caissière qui nous annonce qu’au menu, il y a ces assemblages de pain et de viande bien connus et ceci pour de modestes prix. Sans plus attendre, la commande fuse, et pouf la voilà dans mes mains en l’espace d’un clignement d’oeil.
Assis là pour ce qui s’apparente à un repas fort banal, c’est sans aucun doute fort bon et on aurait bien tort de s’en priver. La viande jute et les frites croustillent dans le palais, leurs collègues du M jaune ne peuvent qu’avoir honte.

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Mäster Samuelsgatan, 111 43 Stockholm.

Pour ce qui est du reste, je vous rappelle que le café Saturnus sous ses allures de frenchy, sert tout à fait convenablement.  Celui-ci se planque dans une rue non loin d’Ostermalmstorg. Il propose un medley décoratif des années 60 (?) françaises. Viennoiseries et chocolat chaud dans mug « ya-bon-banania ». Assise confortable et clientèle mignonne. Tout à fait gentil ici.

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Eriksbergsgatan 6, 114 30 Stockholm.

Enfin je clos ce duo par une dernière enseigne. Elle se revendique Italienne, non pas un restaurant mais un endroit d’appoint tout chaud che parla italiano. Vous pouvez choisir de vous asseoir près de la vitre ou prendre une chaise un peu plus au centre. Les pâtisseries sentent bon la botte italienne et semblent tout à fait authentiques. On se laissera prendre au piège par l’ambiance accueillante et le regard que l’on peut jeter aux travers des vitres pour voir les gens qui grelottent avec leur nez tout rouge.

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Birger Jarlsgatan 25, 111 45 Stockholm.

Il reste encore beaucoup à découvrir dans cette ville aux multiples chapitres, et pour ceux là, je vous laisserai tourner la page vous même 😉

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Oh ciel, pourquoi es-tu si gris ?

Je n’ose vous montrer une énième photo de la vue de ma chambre par peur que vous ne vous lassiez, mais diantre, quel le ciel est affreux ces jours-ci. Un rideau de fer gris s’abat sur nous chaque jour et aucun fichu rayon de soleil n’arrive à percer cette épaisse couche de mélasse.

Je vais et je viens entre ma chambre et l’université pour partir m’instruire et j’ai toujours l’impression de découvrir de nouveaux visages blonds, c’est nettement plus motivant. Parfois, on a du mal pas à garder les yeux ouverts pendant le cours alors notre tête tombe sur le coté et nos yeux s’écroulent de sommeil. Pourtant je dors si  bien dans cet immense lit qui recouvre la moitié de ma chambre, je devrais être en pleine forme !

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Parti me baladé dans Osterlmalmstorg, je regarde les boutiques huppées, celles qui font rêver les dames et pleurer les hommes de voir leur compte en banque fendu en deux. C’est un quartier très chic, et l’on y croise des gens très chics aussi. C’est amusant car n’importe qui pourrait venir se balader par ici, chic ou pas, mais c’est comme si la station de métro avait fait une pré-sélection, et les autres descendent un peu plus tard.

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Comme la semaine dernière, il y avait une corridor party dans la rue du milieu (je l’appelle comme ça parce qu’elle a un nom imprononçable). J’entends toujours les même critiques de la part de gens qui y vont, mais paradoxalement ils finissent quand même toujours par y retourner.

Peut-être qu’un de ces jours je prendrai un ticket pour changer de côte et parvenir jusqu’à Tallinn (Estonie) ou Riga (Lettonie). Deux capitales si proches, elles doivent surement avoir autant de choses à raconter que la grande suédoise. A regarder.

cruises

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Bonjour mademoiselle

Récemment, je parle toujours des mêmes choses. Le froid. La nuit. Ce que je mets dans mon estomac. Ce que mes neurones se mettent dans la tête. Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais essayer de ne pas en parler. Même si c’est tentant, c’est à la longue assez lassant.

Le climat de ma chambre est d’un calme majestueux; presque oppressant. Le soir, quand vous fermez les yeux, votre cerveau reprend chaque petite information, la questionne, la jauge, et la place dans une case de votre mémoire, au fond, bien rangée. C’est en quelque sorte un tri pour y voir plus claire. Juste avant de s’écrouler dans le sommeil, c’est à cet instant que votre ouïe est la plus réceptive. Dans cette pénombre calme et aveugle, chaque son devient visible, prend un caractère, et se rattache à une histoire. Une larme d’eau frappe à intervalles réguliers contre la vitre, et ce bruit aussi infime soit-il, envahit la pièce et prend corps uniquement dans cet instant. La casserole qui tombe avec fracas non loin de là, raconte l’histoire de ce garçon ou de cette fille, qui après sa dure journée n’a plus toute son énergie et où sa maladresse l’emporte.

Chambre étudiante au Campus Lappis

Bien que les suédoises offrent à mes yeux l’apport journalier recommandé de capital beauté, j’avais besoin ce jour là de crever le plafond en me rendant au musée de la photo, le Fotografiska. Seul dans cette aventure, je parcourrai le chemin artistique de Pieter Hugo, Paolo Roversi et d’Inta Ruka. Pieter Hugo jongle au travers des ses clichés, entre la vie et la mort, la richesse et la pauvreté, la maladie et la santé, l’ordre et le désordre. Chaque fois en ayant un penchant plus prononcé du coté sombre de ces versants. Photographe visiblement engagé et se voulant certainement dénonciateur, nos impressions jouent sur plusieurs tableaux, partagées entre surprise, dégoût ou étonnement.

Photo de Pieter Hugo

Paolo Roversi nous apporte un élan de jeunesse, de candeur et de beauté moderne retranscrits dans les courbes des mannequins de ces dernières années. Sa matière première n’est autre que le corps féminin sur lequel il pose son regard et sa lumière d’une façon sensible mais appuyée. Sensible par la pureté et l’innocence perçues, qui émanent de ces êtres éternellement jeunes et beaux. Appuyée, car derrière ces planches (et comme devrait l’être toute bonne photographie) notre esprit se raconte une histoire, nous décrit un fantasme, et nous balance la tête au milieu de ces beautés qui minaudant avec l’irréel.
On la voit, au loin; la plus connue. Comme un appel perpétuel à la chair, elle rend folle de jalousie nos sœurs et excitent nos frères. Natalia Vodianova, égérie pour Etam, s’est laissée prendre par le photographe dans une série remarquable. Son regard peut être interprété et ressenti de mille façons, chacun y verra son fantasme ou sa lubie. Provocateur, innocent, aguicheur, c’est selon vous.

Natalia Vodianova par Paolo Roversi

La tête encore percutée par cette iconographie, je me rends à la dernière hauteur du bâtiment. Dans ce petit sommet siège un endroit fort confortable, chargé de boiseries, d’orange des années 60, et d’un blanc reposant. Je ne tarde pas à me poser sur ces divans d’un relaxant presque berçant, et englouti sans nulle attente ces viennoiseries venus d’ici, parfumées à la cannelle.

Bistro Fotografiska

Viennoiserie suédoise

Les yeux eurent été ravis de cette sortie. Pour ce qui est du goût, passez faire un tour du coté de Östermalmstorg, pénétrez au sein du Saluhall, et découvrez un lieu de chair, de couleurs, de gastronomie et de bien manger. Ces halles chics, même sans achats restent un délice parfait pour se mettre en appétit. Qu’avons nous à faire d’autre ?

Dernièrement, j’ai redécouvert la puissance de l’attractivité du français à l’étranger. Semblable à la fantasmagorie que nourrie le français pour la suédoise, un simple bonjour mademoiselle prononcé les yeux dans les yeux, explose la dilatation des pupilles de celle que vous convoitez. Ce n’est pas de la triche, c’est comme chacun le sait, un jeu de dupe ou personne ne s’avoue charmé avant de succomber, et où le mensonge fait office de dialogue avant que les défenses ne tombent et que la chair ne fonde.

Ces jours ci, les flocons sont encore dans le congélateur du monsieur tout là-haut, qu’ils y restent, le plus longtemps possible !

En bref,

  • J’ai rencontré ma dose de beautés hebdomadaire au musée de la photo.
  • Le sol de ma chambre perd quelques degrés.
  • La langue française fait encore ses preuves aujourd’hui.
  • On ne finit jamais de connaitre Stockholm, c’est un endroit qui contient plein d’endroits.

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