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La vie en Suède

Jours tranquilles

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Et hop (c’est tout de même assez cavalier de commencer un article avec une interjection), nous ne sommes pas en France mais bel et bien en Suède. La fascination parfois incompréhensible qu’ont certains suédois pour les français va jusqu’à garnir les belles boulangeries de carreaux blancs de savoureuses baguettes (manquerait plus que ça à 3 euros !) enfarinées au travers desquelles on retrouve le gout du terroir français. Chapeau !

Sinon, il n’y a plus de neige sur les trottoirs, mais les messieurs préfèrent encore garder leur échappe, on n’est jamais à l’abri d’un petit coup de vent. Le gris anthracite qui recouvre le ciel ne fait jamais d’exception et tout le décor de Stockholm se décline en nuance de gris, c’est un peu dommage.

En naviguant sur internet, j’ai pu retourné chez Toni & Guy, à Slussen, pour pas un rond ! Ça permet d’économiser les 50 euros d’une coupe normal et puis c’est aussi l’occasion d’avoir un service capillaire d’une qualité rare.

Les suédoises ne cessent pas d’être blonde et la terre continue de tourner. Si comme la dernière fois, une petite liste d’endroits sympas ça vous a plus, je continuerai d’en faire !

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Cœur et confettis

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En pleine semaine de cœur, tous les couples sortent pour se bécoter comme au premier jour et SSSB (l’organisation qui s’occupe de nos appartements) nous envoie des confiseries en gélatines, pour consoler ceux qui n’ont même pas eu… de lot de consolation.
Je n’ai pas fêté ma Saint Valentin les yeux dans les yeux avec un chandelier sur la nappe et une blonde en tête à tête. Dans mon corridor était organisé un repas d’anniversaire où tout plein de gens furent invités. Le chanceux étant français, nous eurent droit à quelques gratins dauphinois, ragoût, vin blanc et compagnie.

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La Suède discutait avec les Etats-unis, la Chine avec l’Australie, l’Espagne avec la Suède, la Grèce avec la France. Un verre, puis deux, encore un peu de gratin, rhum à l’orange, bis, gâteau au chocolat, glups, sourire. Allez, c’est parti, je mets un peu plus fort mes enceintes, les gens se lèvent et les plus fainéants partent se coucher. On se trémousse, on choisi la chanson suivante, on regarde s’il ne reste pas encore un peu de rhum à l’orange, ah si, merveilleux ! Pourquoi les gens paraissent-ils plus beaux quand on a bu ? Chanson suivante, je rock, je twist, et hop. Merci merci, bonne nuit et boum dodo !

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Le bojan est à deux pas d’ici et parfois le jeudi, c’est la folie ! Mais pourquoi tout le monde est-il si pressé de faire 1h de queue pour se regrouper dans une seule et unique pièce recouverte de lino collant ? Quoique l’ambiance est bonne et surtout, c’est tout près de la maison, c’est toujours plus pratique que de se perdre dans le métro. Là aussi, l’ambiance dansait dans une atmosphère rougie à l’amour.

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Entre ces escapades nocturnes, beaucoup de travail à l’université, je ne perds pas pied et espère que tout cela portera ses fruits. Je vous parlais la dernière fois de faire une petite croisière vers un des pays de l’Est. A priori, cela pourrait être Riga. 2000 noctambules à bord d’un bateau, une nuit sur l’eau et une journée à Riga. Places limitées, n’oublions pas de réserver.

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Oh ciel, pourquoi es-tu si gris ?

Je n’ose vous montrer une énième photo de la vue de ma chambre par peur que vous ne vous lassiez, mais diantre, quel le ciel est affreux ces jours-ci. Un rideau de fer gris s’abat sur nous chaque jour et aucun fichu rayon de soleil n’arrive à percer cette épaisse couche de mélasse.

Je vais et je viens entre ma chambre et l’université pour partir m’instruire et j’ai toujours l’impression de découvrir de nouveaux visages blonds, c’est nettement plus motivant. Parfois, on a du mal pas à garder les yeux ouverts pendant le cours alors notre tête tombe sur le coté et nos yeux s’écroulent de sommeil. Pourtant je dors si  bien dans cet immense lit qui recouvre la moitié de ma chambre, je devrais être en pleine forme !

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Parti me baladé dans Osterlmalmstorg, je regarde les boutiques huppées, celles qui font rêver les dames et pleurer les hommes de voir leur compte en banque fendu en deux. C’est un quartier très chic, et l’on y croise des gens très chics aussi. C’est amusant car n’importe qui pourrait venir se balader par ici, chic ou pas, mais c’est comme si la station de métro avait fait une pré-sélection, et les autres descendent un peu plus tard.

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Comme la semaine dernière, il y avait une corridor party dans la rue du milieu (je l’appelle comme ça parce qu’elle a un nom imprononçable). J’entends toujours les même critiques de la part de gens qui y vont, mais paradoxalement ils finissent quand même toujours par y retourner.

Peut-être qu’un de ces jours je prendrai un ticket pour changer de côte et parvenir jusqu’à Tallinn (Estonie) ou Riga (Lettonie). Deux capitales si proches, elles doivent surement avoir autant de choses à raconter que la grande suédoise. A regarder.

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L’auberge espagnole

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En ayant revu le film de Cédric Klapisch sorti en 2002 (déjà !), même situé à plusieurs milliers de kilomètres de là, je retrouve un paquet de sentiments qui m’ont parcouru quand je suis arrivé. La galère du logement, le fameux « cette rue que je vois aujourd’hui pour la première fois, je vais la traverser des centaines de fois », les nouvelles nationalités que l’on rencontre, vivre en communauté… Mais entre 2002 et maintenant la façon de communiquer s’est vu être bouleversée grâce à l’avènement des réseaux sociaux, des forfaits low-cost, et de l’internet. On écrit plus de lettres à ceux qu’on aime, mais on leur raconte comme je le fais actuellement, des aventures au travers d’un blog. Plus besoin de parler à voix basse dans la salle commune avec le combiné rouge à la main, on peut s’enfermer dans sa chambre et discuter sur les réseaux. Quelques traits sont toujours présents et traversent les générations. L’alcool demeure un liant fort entre les gens et perpétue la désinhibition de la timidité. La montée fulgurante en amour d’une ville qu’on connait à peine et dès lors que l’on rentre – « Alors, comment c’était ? T’es resté un an tout de même ! » – « Bah c’était bien, qu’est ce que tu veux que je raconte ? » répond Xavier (Romain Duris) à sa maman, qui pour son retour, avait pris soin de racheter une pièce de viande – parce que tout de même « ça faisait une éternité qu’elle en avait pas racheté ».

Du reste, le parcours n’a pas changé. Un peu de lumière le matin, bonjour les pubs du métro et bonjour mademoiselle.

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Quand les cours tombent au moment du repas je prends le temps de m’arrêter à Kista et pour une poignée couronnes je mange au choix: libanais, turque, chinois, japonais, enfin vous connaissez. Pendant que je mangeais, j’ai vu un agent de sécurité en apparence fort sympathique, s’arrêter pour discuter tranquillement avec les filles qui étaient là. La scène se déroule assez naturellement et il n’y pas cette odeur de gène qui pourrait régner en France dès que l’on aperçoit un uniforme à l’horizon.

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Les cours qui ont débuté sont à 50% intéressant. Le premier parle de ‘Digital Forensic’, c’est un peu barbant, on doit réaliser des tas d’exercices sur des logiciels moches pour extraire des données de fichiers bizarroïdes. Le second nous parle des nouvelles règles du jeu du monde du mobile. Nettement plus à jour que son confrère, on apprend plus de choses et les intervenants sont intéressants. Mon groupe de travail est très sympa et c’est toujours l’occasion de se retrouver pour partager un ‘fika’ (= goûter, prononcer avec le i qui dure) après les cours.

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Côté soirée, je me suis replongé dans une de ces corridor party. Concept pour le moins sordide, qui je vous le rappelle, consiste à faire une soirée dans ce qui s’apparente à un couloir et à une cuisine. Les gens bougent de partout et du coup je suis obligé de bouger si je ne veux pas me faire écraser. Et là, juste à coté, tout le monde gesticule à 4 cm de l’enceinte, danse, dans le noir, sans se voir, ouh la la. Les plaques de cuissons de la cuisine sont recouvertes par des cadavres de bières et des assiettes en carton qui ont vu passer quelques parts de gâteau.
Mais cette fois-ci il ne fait pas trop chaud et l’atmosphère est respirable. Les gens sont gentils, de bonne humeur et parler à tout le monde est une obligation !

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La semaine prochaine, une nouvelle corridor party s’annonce pour un anniversaire ! Je tacherai d’y être.