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La vie en Suède

Jours tranquilles

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Et hop (c’est tout de même assez cavalier de commencer un article avec une interjection), nous ne sommes pas en France mais bel et bien en Suède. La fascination parfois incompréhensible qu’ont certains suédois pour les français va jusqu’à garnir les belles boulangeries de carreaux blancs de savoureuses baguettes (manquerait plus que ça à 3 euros !) enfarinées au travers desquelles on retrouve le gout du terroir français. Chapeau !

Sinon, il n’y a plus de neige sur les trottoirs, mais les messieurs préfèrent encore garder leur échappe, on n’est jamais à l’abri d’un petit coup de vent. Le gris anthracite qui recouvre le ciel ne fait jamais d’exception et tout le décor de Stockholm se décline en nuance de gris, c’est un peu dommage.

En naviguant sur internet, j’ai pu retourné chez Toni & Guy, à Slussen, pour pas un rond ! Ça permet d’économiser les 50 euros d’une coupe normal et puis c’est aussi l’occasion d’avoir un service capillaire d’une qualité rare.

Les suédoises ne cessent pas d’être blonde et la terre continue de tourner. Si comme la dernière fois, une petite liste d’endroits sympas ça vous a plus, je continuerai d’en faire !

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Miam, croc-croc, slurp

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Dans un éclat lumineux inattendu, l’hélianthe du ciel s’est penchée sur les prairies suédoises. Faisant fondre dès lors tout le manteau neigeux et nacré, qui s’en alla sans piper un seul mot. La venue des beaux jours n’est peut-être pas l’excuse nécessaire pour partir à la recherche d’un nouvel espace de bouche; et pourtant ! Enfoncé dans le cœur du centre-ville, Vigårda nous offre un lieu qui ne suinte pas la classe suédoise. Il n’est pas toujours indispensable de lier la classe à l’agréable.
Ce qui paraissait jusque là tout à fait innocent, nous fait rencontrer la jolie caissière qui nous annonce qu’au menu, il y a ces assemblages de pain et de viande bien connus et ceci pour de modestes prix. Sans plus attendre, la commande fuse, et pouf la voilà dans mes mains en l’espace d’un clignement d’oeil.
Assis là pour ce qui s’apparente à un repas fort banal, c’est sans aucun doute fort bon et on aurait bien tort de s’en priver. La viande jute et les frites croustillent dans le palais, leurs collègues du M jaune ne peuvent qu’avoir honte.

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Mäster Samuelsgatan, 111 43 Stockholm.

Pour ce qui est du reste, je vous rappelle que le café Saturnus sous ses allures de frenchy, sert tout à fait convenablement.  Celui-ci se planque dans une rue non loin d’Ostermalmstorg. Il propose un medley décoratif des années 60 (?) françaises. Viennoiseries et chocolat chaud dans mug « ya-bon-banania ». Assise confortable et clientèle mignonne. Tout à fait gentil ici.

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Eriksbergsgatan 6, 114 30 Stockholm.

Enfin je clos ce duo par une dernière enseigne. Elle se revendique Italienne, non pas un restaurant mais un endroit d’appoint tout chaud che parla italiano. Vous pouvez choisir de vous asseoir près de la vitre ou prendre une chaise un peu plus au centre. Les pâtisseries sentent bon la botte italienne et semblent tout à fait authentiques. On se laissera prendre au piège par l’ambiance accueillante et le regard que l’on peut jeter aux travers des vitres pour voir les gens qui grelottent avec leur nez tout rouge.

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Birger Jarlsgatan 25, 111 45 Stockholm.

Il reste encore beaucoup à découvrir dans cette ville aux multiples chapitres, et pour ceux là, je vous laisserai tourner la page vous même 😉

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Cœur et confettis

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En pleine semaine de cœur, tous les couples sortent pour se bécoter comme au premier jour et SSSB (l’organisation qui s’occupe de nos appartements) nous envoie des confiseries en gélatines, pour consoler ceux qui n’ont même pas eu… de lot de consolation.
Je n’ai pas fêté ma Saint Valentin les yeux dans les yeux avec un chandelier sur la nappe et une blonde en tête à tête. Dans mon corridor était organisé un repas d’anniversaire où tout plein de gens furent invités. Le chanceux étant français, nous eurent droit à quelques gratins dauphinois, ragoût, vin blanc et compagnie.

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La Suède discutait avec les Etats-unis, la Chine avec l’Australie, l’Espagne avec la Suède, la Grèce avec la France. Un verre, puis deux, encore un peu de gratin, rhum à l’orange, bis, gâteau au chocolat, glups, sourire. Allez, c’est parti, je mets un peu plus fort mes enceintes, les gens se lèvent et les plus fainéants partent se coucher. On se trémousse, on choisi la chanson suivante, on regarde s’il ne reste pas encore un peu de rhum à l’orange, ah si, merveilleux ! Pourquoi les gens paraissent-ils plus beaux quand on a bu ? Chanson suivante, je rock, je twist, et hop. Merci merci, bonne nuit et boum dodo !

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Le bojan est à deux pas d’ici et parfois le jeudi, c’est la folie ! Mais pourquoi tout le monde est-il si pressé de faire 1h de queue pour se regrouper dans une seule et unique pièce recouverte de lino collant ? Quoique l’ambiance est bonne et surtout, c’est tout près de la maison, c’est toujours plus pratique que de se perdre dans le métro. Là aussi, l’ambiance dansait dans une atmosphère rougie à l’amour.

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Entre ces escapades nocturnes, beaucoup de travail à l’université, je ne perds pas pied et espère que tout cela portera ses fruits. Je vous parlais la dernière fois de faire une petite croisière vers un des pays de l’Est. A priori, cela pourrait être Riga. 2000 noctambules à bord d’un bateau, une nuit sur l’eau et une journée à Riga. Places limitées, n’oublions pas de réserver.

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Oh ciel, pourquoi es-tu si gris ?

Je n’ose vous montrer une énième photo de la vue de ma chambre par peur que vous ne vous lassiez, mais diantre, quel le ciel est affreux ces jours-ci. Un rideau de fer gris s’abat sur nous chaque jour et aucun fichu rayon de soleil n’arrive à percer cette épaisse couche de mélasse.

Je vais et je viens entre ma chambre et l’université pour partir m’instruire et j’ai toujours l’impression de découvrir de nouveaux visages blonds, c’est nettement plus motivant. Parfois, on a du mal pas à garder les yeux ouverts pendant le cours alors notre tête tombe sur le coté et nos yeux s’écroulent de sommeil. Pourtant je dors si  bien dans cet immense lit qui recouvre la moitié de ma chambre, je devrais être en pleine forme !

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Parti me baladé dans Osterlmalmstorg, je regarde les boutiques huppées, celles qui font rêver les dames et pleurer les hommes de voir leur compte en banque fendu en deux. C’est un quartier très chic, et l’on y croise des gens très chics aussi. C’est amusant car n’importe qui pourrait venir se balader par ici, chic ou pas, mais c’est comme si la station de métro avait fait une pré-sélection, et les autres descendent un peu plus tard.

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Comme la semaine dernière, il y avait une corridor party dans la rue du milieu (je l’appelle comme ça parce qu’elle a un nom imprononçable). J’entends toujours les même critiques de la part de gens qui y vont, mais paradoxalement ils finissent quand même toujours par y retourner.

Peut-être qu’un de ces jours je prendrai un ticket pour changer de côte et parvenir jusqu’à Tallinn (Estonie) ou Riga (Lettonie). Deux capitales si proches, elles doivent surement avoir autant de choses à raconter que la grande suédoise. A regarder.

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L’auberge espagnole

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En ayant revu le film de Cédric Klapisch sorti en 2002 (déjà !), même situé à plusieurs milliers de kilomètres de là, je retrouve un paquet de sentiments qui m’ont parcouru quand je suis arrivé. La galère du logement, le fameux « cette rue que je vois aujourd’hui pour la première fois, je vais la traverser des centaines de fois », les nouvelles nationalités que l’on rencontre, vivre en communauté… Mais entre 2002 et maintenant la façon de communiquer s’est vu être bouleversée grâce à l’avènement des réseaux sociaux, des forfaits low-cost, et de l’internet. On écrit plus de lettres à ceux qu’on aime, mais on leur raconte comme je le fais actuellement, des aventures au travers d’un blog. Plus besoin de parler à voix basse dans la salle commune avec le combiné rouge à la main, on peut s’enfermer dans sa chambre et discuter sur les réseaux. Quelques traits sont toujours présents et traversent les générations. L’alcool demeure un liant fort entre les gens et perpétue la désinhibition de la timidité. La montée fulgurante en amour d’une ville qu’on connait à peine et dès lors que l’on rentre – « Alors, comment c’était ? T’es resté un an tout de même ! » – « Bah c’était bien, qu’est ce que tu veux que je raconte ? » répond Xavier (Romain Duris) à sa maman, qui pour son retour, avait pris soin de racheter une pièce de viande – parce que tout de même « ça faisait une éternité qu’elle en avait pas racheté ».

Du reste, le parcours n’a pas changé. Un peu de lumière le matin, bonjour les pubs du métro et bonjour mademoiselle.

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Quand les cours tombent au moment du repas je prends le temps de m’arrêter à Kista et pour une poignée couronnes je mange au choix: libanais, turque, chinois, japonais, enfin vous connaissez. Pendant que je mangeais, j’ai vu un agent de sécurité en apparence fort sympathique, s’arrêter pour discuter tranquillement avec les filles qui étaient là. La scène se déroule assez naturellement et il n’y pas cette odeur de gène qui pourrait régner en France dès que l’on aperçoit un uniforme à l’horizon.

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Les cours qui ont débuté sont à 50% intéressant. Le premier parle de ‘Digital Forensic’, c’est un peu barbant, on doit réaliser des tas d’exercices sur des logiciels moches pour extraire des données de fichiers bizarroïdes. Le second nous parle des nouvelles règles du jeu du monde du mobile. Nettement plus à jour que son confrère, on apprend plus de choses et les intervenants sont intéressants. Mon groupe de travail est très sympa et c’est toujours l’occasion de se retrouver pour partager un ‘fika’ (= goûter, prononcer avec le i qui dure) après les cours.

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Côté soirée, je me suis replongé dans une de ces corridor party. Concept pour le moins sordide, qui je vous le rappelle, consiste à faire une soirée dans ce qui s’apparente à un couloir et à une cuisine. Les gens bougent de partout et du coup je suis obligé de bouger si je ne veux pas me faire écraser. Et là, juste à coté, tout le monde gesticule à 4 cm de l’enceinte, danse, dans le noir, sans se voir, ouh la la. Les plaques de cuissons de la cuisine sont recouvertes par des cadavres de bières et des assiettes en carton qui ont vu passer quelques parts de gâteau.
Mais cette fois-ci il ne fait pas trop chaud et l’atmosphère est respirable. Les gens sont gentils, de bonne humeur et parler à tout le monde est une obligation !

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La semaine prochaine, une nouvelle corridor party s’annonce pour un anniversaire ! Je tacherai d’y être.

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L’aube scandinave

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Au petit matin, quand l’heure me pousse à me lever, je tire les rideaux devant ces couchers de soleil inversés. A peine 8h et l’air gelé de la nuit se met en éveil au contact des premiers rayons du soleil. Je mets mon collant, enfile ma veste et mon écharpe et vais affronter le froid qui m’a attendu toute la nuit. Je vais parfois seul en cours, mes congénères restent blottis dans leur lit et je me lance à l’assaut de la journée pour remplir mes yeux de choses que je ne reverrai peut être pas tout de suite.

Sur le chemin entre ma chambre et la station de métro, c’est une route gelée où l’on croise le matin une ou deux âmes esseulées. Premièrement, direction T-Centralen, la gare centrale. Je navigue sur la ligne rouge jusque là et prend ma correspondance au milieu des autres travailleurs tous concentrés sur leur iPhone. Je me glisse sur la ligne bleu et quand elle annonce « Akalla » c’est à ce moment que je m’engouffre dans le wagon. Arrivé à Kista, je traverse la petite galerie marchande qui s’ouvre sur des odeurs de McDo, ça fait bizarre dès le matin. Un dernier passage par le froid et ça y est enfin à l’université. Finalement, je finis de me réveiller pendant tout ce trajet, je ne parle pas trop avec les gens parce que j’ai toujours l’impression qu’ils sont soit très occupés ou alors pas encore bien réveillés.

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Quand je m’assois enfin dans l’amphithéâtre, j’essaie toujours de me placer assez haut, comme ça je peux regarder ce que font les autres. C’est assez surprenant de voir qu’avec l’avènement des nouvelles technologies, finalement, l’heure de l’étudiant attentif et prenant des notes sur son cahier est assez datée. L’attention se dilue entre la présentation du professeur, les notifications de son smartphone et l’écran de notre ordinateur. On suit tout de même, mais à la manière 2014 en quelque sorte. J’aime bien aller à l’université, pas spécialement pour les cours qui y sont dispensés mais pour voir les autres. Parce qu’en fin de compte, à part dans les soirées où chacun est toujours un peu différent de sa vraie nature, on ne rencontre pas tellement de personnes dans des conditions « normales ». Et puis de toute manière, j’ai toujours aimé les endroits où les gens circulent, là où il y a du mouvement.

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Quand je reviens, je prends plutôt le bus. Le trajet est plus long mais plus agréable. Et quand je reviens, le jour est déjà parti se coucher.

Avec le second semestre qui commence des tas de nouvelles personnes viennent poser leurs valises pour continuer leurs études, un peu comme moi, mais en décalé. Du coup, les associations d’étudiant démarrent les soirées sur les chapeaux de roues avec les « Welcome party ». Je croise des nouveaux visages et retrouve dans leur sourire la même curiosité débordante que j’avais lors des premiers jours. Une énergie qu’on pense inépuisable, mais qui bien évidemment s’estompe après les premiers mois.

Le dimanche c’est toujours un peu ennuyant. J’attends le lundi avec une ferme impatiente parce qu’il apporte toujours sont lot de surprises qui font des jours suivants, les plus excitants !

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Eyes wide shut

J’espère que tout le monde a vu ce film de Stanley Kubrick ! Vendredi soir, le thème de la soirée ressemblait quelque peu à l’esthétique mystérieuse de ce long métrage. Tout le monde était vêtu de son masque, ceci créant une ambiance à la fois gênante par le secret de l’identité de chacun mais détendue grâce aux sourires que tout le monde esquissait.

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Comme à Poudlard, nous étions réunis autour de deux grandes tablées. Les victuailles n’apparurent pas d’un simple coup de baguette magique mais étaient disposées non loin de là. Une fois tombé dans nos auges j’englouti tout d’un seul trait. Dès lors que les masques tombèrent la fête se lança d’elle même et nous vagabondèrent tous avec grande satisfaction de par delà la piste de danse.
Rassurez-vous, contrairement à Eyes Wide Shut nous ne poursuivrons pas la nuit dans une sordide luxure… Une ambiance bon enfant avec son quota de blondes habituel.

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Pas de culture ni de confiture, mon lit m’a trop fait de clins d’œil ces derniers temps et je n’eu le courage de le quitter. Seulement quelques bleus bien marqués et glacés ont eus raison de moi sur la patinoire d’Ostermalmstorg, mais mon niveau augmente de jour en jour !

La neige a confortablement installé ses quartiers partout où je vais, ne s’excuse pas de me mouiller les pieds, ni de me congeler les doigts. Maudite neige.

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Le travail intellectuel redémarre demain sur les chapeau de roues, retour à Kista. Qu’est-ce que la semaine va nous réserver ?

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Blizzard, vous avez dit blizzard ?

Ca y est, les beaux jours sont finis ! Finis les ciels bleus caressés par la cime des arbres, finis les températures douces qui faisaient de la Suède un pays si délicieux. Les oiseaux ont quitté leur nid et la dame du grand froid est arrivée, les valises remplies de boules de neige.

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Le froid s’est une nouvelle fois emparé des routes et des chemins, le thermostat jongle dans les basses altitudes et moi je compte encore tous les matins mes doigts, pour m’assurer qu’ils n’aient pas été engloutis par le froid. Cette semaine de reprise a démarré doucement pour laisser place à quelques jours de repos post-réveillon-foie-gras. Mais dès demain, nous replongeons dans notre dure labeur pour se concentrer l’espace de quelques heures sur un examen, qui je l’espère, sera fructueux.

Comme un studio insonorisé, la neige calfeutre le paysage et assourdit les sons. Sous ce manteau blanc tout est plus calme, à commencer par les gens, qui n’ont comme seul éclat de vie leurs pommettes rougies. On entend le vent qui court et nos chaussures font piailler la neige, « Rwomp Rwomp » (avouez que transcrire à l’écrit le bruit des pas sur la neige, c’est un joli défi). Pour m’aérer quelque peu et sortir de mes inlassables allers-retours entre ma chambre et notre cuisine, je vais de temps en temps passer un moment dans la salle d’étude pour faire mes lectures obligatoires. Quand il ne fait pas trop mauvais, c’est à dire quand les flocons ne tourbillonnent pas de partout, je glisse un instant sur la patinoire d’Ostermalstorg.

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Je suis repassé par la maison de la culture (Kulturhuset) pour aller prendre mon goûter. Et j’ai découvert un étage que je n’avais pas encore exploré. Une fois passé les rayons de livres habituels, quatre petits sièges confortablement installés sont regroupés autour de platines vinyles en libre service ! On s’assoit là, on sélectionne une galette et en avant la musique. Enfin non, il faut une carte au préalable que je n’ai pas encore prise. Une fille, sans doute suédoise, profitait du gros livre qu’elle avait ramené pour se ré-écouter Aladdin Sane, une oeuvre de David Bowie.

Si vous n’êtes pas spécialement branché musique et que le son des vinyles vous débectent, c’est que vous n’avez probablement pas encore entendu de vinyle de votre vie, ou alors que vous préférez vous détendre, simplement, ou chill comme disent les jeunes dans un des sièges bulles du designer Eero Arnio. Dans les deux cas, vous avez fait le bon choix. L’esprit suédois, grâce à son expérience des longues périodes de grand froid a su créé ces espaces de détente, dans lesquels tout le monde se retrouve pour partager une boisson chaude ou un bon livre, et ça, c’est bien !

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Voilà quelques jours de repos passés bien rapidement, je m’en vais recompter mes doigts et me préparer pour la semaine à venir. Grand froid ? Pff, c’est rien du tout.

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Le nouvel an à Stockholm

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Contrairement à toutes mes jeunes années, cette fois-ci le nouvel an c’était à Stockholm. J’avais acheté mon ticket pour la boite de nuit « PURE » et avais mis dans ma poche, la liste de mes résolutions pour la nouvelle année. Arrivés près de l’endroit, nous rencontrâmes un groupe de francophones tout droit venus de la Suisse, une fois. Etant le seul à avoir acheté mon ticket à l’avance, le vigile n’a pas voulu faire rentrer tout le groupe et nous dûmes faire demi-tour. Heureusement, en un clin d’œil je parvins à revendre mon ticket à son prix d’achat à une suédoise qui passait par là.

Les minutes s’écoulaient à toute vitesse et nos visages commencèrent à redouter de fêter minuit à traîner sur le trottoir. Notre connaissance aiguë de Stockholm nous amena tout près de là, au bien connu, Café Opera. Notre carte bleue fut bien allégée par le prix de l’entrée mais une fois à l’intérieur quelle spectacle! Toute la population suédoise s’était donnée rendez-vous dans ce lieu clinquant en chaussant leur plus beau 31 pour faire face aux plus belles robes. Un rancard de gens beaux, des paillettes qui surgissaient de tous les recoins, des talons immenses claquaient dans nos tympans, les nœuds papillons virevoltaient et les coupes à champagnes se heurtaient.

A vu d’œil, certaines étaient sans aucun doute venues chercher un (beau ?) mâle fusse-t-il équipé d’un bout de plastique doré à 4 chiffres. D’un autre coté, le mâle susnommé, lui cherchait ce qu’il n’avait jusqu’à maintenant vu que dans les magazines, une belle, toute équipée, ou du moins physiquement.

Paisiblement agité, chacun vaquait à sa petite danse et à sa petite discussion en attendant le fameux décompte.

5… 4… 3… 2… 1… BOUM !

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Des milliers de petits lingots d’or en papier jaillirent du plafond et firent briller le visage de chacun. Un moment bref d’amour alcoolisé et c’est la nouvelle année qui passe. A la suite de ce pic d’énergie effervescente la folie retombe mais les sourires demeurent. Elle, va et vient entre les yeux éblouis de ces hommes. Lui, contemple et pense fièrement qu’à défaut d’avoir le nez tordu, il aura la fille, maintenant devenue femme, au bout de quelques offrandes bien pesées. Je m’amuse de ces numéros de théâtre permanent, et moi qui à défaut de ne pas avoir une carte dorée, mes dents sont bien alignés, et parfois, c’est également suffisant.

Je passe du coq à l’âne, mais un petit point culture s’impose! Tout près de chez nous, il y a le musée d’histoire naturelle de Stockholm. C’est génial ! Autant pour les petits que les grands, cet immense bâtiment regroupe sur trois étages des dizaines de collections sur la vie, les hommes, la nature, l’histoire et la pré-histoire. Les enfants courent dans tous les sens pour toucher, voir et comprendre le monde qui les entoure. Les ateliers découverte sont aussi ludiques même quand on est plus tout à fait un enfant. Un must !

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Le soleil ne fait que de s’enfuir en ce moment, pas une minute d’éclaircie pour recharger nos batteries de vitamine D. Les jours vont en se rallongeant, ce qui permet au fur et à mesure d’y voir un peu plus clair. Ouf.

J’oubliais, bonne année à tous.

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Redoux en Suède

Il semblerait que le ciel ait entendu les réclamations de tous les stockholmois, et depuis quelques jours, la température a repris certaines couleurs. La neige a fondu à vue d’œil et nos pas avancent plus surement sur les trottoirs.

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La recette d’une semaine toute paisible, est agrémenté d’un peu de cours, d’un peu de soirées et de pas mal de fraîcheur. A l’approche des jours de fêtes, les cours sont de plus en plus espacés laissant place à de courtes journées ensoleillées. Trop courtes hélas, car la nuit tombant aux alentours de 14h47, l’après-midi s’annonce donc quelque peu obscur.

Alors lassés de rester entre quatre murs nous décidons en duo de partir en ballade autour d’Ostermalstorg, situé à trois arrêts d’ici. Nous passons par Gamla Stan le quartier historique, Slussen dans Sodermalm puis nous nous rapprochons de Zinkensdamm, vous souvenez-vous ? C’était l’arrêt de notre demeure initiale à notre arrivée. En remontant, nous viens l’idée absolument originale, d’aller dans le bar « des bières pas chères ». Quelle heure est-il ? 17h. Il n’est jamais trop tôt pour prendre l’apéro. C’est un gentil endroit où les prix sont tout doux. Les pichets passent, et nous, nous trépassons. Nous titubons à la recherche d’un métro qui heureusement à 22h, est toujours ouvert. Le retour est assez douloureux, la tempête s’agite dans mon estomac.

Blurp.

Comme je le disais juste avant, les soirées de cette semaine se déroulaient à « domicile ». C’est toujours plus simple lorsque l’on a que quelques pas à faire pour rencontrer des gens et passer un bon moment. Peu nombreux et réunis dans la même cuisine (et oui ce sont les seuls endroits assez grand pour accueillir plusieurs personnes, nous n’avons pas de salons !).

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L’ambiance est conviviale et tout le monde profite de ces moments de relâche pour décompresser du stress insoutenable que nous subissons à longueur de journée ! Notre horloge biologique se trouve bien déréglée mais mes très chers voisins de corridor sont tous de charmantes personnes, ce qui rend le séjour d’autant plus agréable.

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Les prochaines difficultés vont principalement résider dans l’examen de la semaine prochaine, mais il ne fait aucun doute que je vous tiendrai au courant. Je pars de ce pas chasser le Rennes pour préparer le rude hiver.

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